Championnat du monde: les volleyeurs français l'emportent pour rien
Les Serbes, déjà assurés d'aller au Final Six à Turin, à partir de mercredi, n'ont sans doute pas puisé dans leurs réserves, alors que les Polonais qui jouaient leur qualification sur ce match se sont montrés plus concernés. Il fallait une victoire serbe pour permettre aux Français de passer. Dans le contexte, l'état d'esprit n'y était pas.
Les Français ont pourtant rempli leur contrat face aux Argentins, déjà éliminés, sans jouer un grand match. C'est une nouvelle fois Earvin Ngapeth, excellent, qui les a tirés d'affaire (28 points). Les autres ont eu des difficultés au filet, à l'image du pointu Stephen Boyer (12 sur 29 à l'attaque). Cette victoire les a un moment rassurés. La déception en sera d'autant plus forte.
Ce n'est pas le match à sens unique de la Pologne qui les privent de la qualification, ce sont plutôt les deux rencontres qu'ils n'ont pas su conclure lors du 1er tour et du déficit de points qui leur a manqué pour aller plus loin. Les Français ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes et non aux Serbes, qui n'avaient aucune raison de gaspiller leur énergie pour rien à la veille du Final Six.
Des points perdus en route
Les Bleus ont perdu trois matchs en cinq sets qu'ils auraient pu (dû?) gagner contre le Brésil, champion olympique, face auquel ils ont mené 10 à 7 dans le "tie-break", contre les Pays-Bas qu'ils dominaient 2 sets à 0 et contre les Serbes qui ont dû sauver trois balles de match. En évitant seulement un de ces trois échecs, en particulier celui contre les Pays-Bas, ils se qualifiaient pour Turin. Mais ils n'ont pas trouvé les ressources mentales pour s'en sortir. C'est d'autant plus dommage qu'ils montaient en puissance.
Mais pour la 3e année consécutive, l'équipe de France bute sur la dernière et plus importante compétition internationale; les jeux Olympiques en 2016, l'Euro en 2017 et maintenant le Mondial, après avoir brillé en début de campagne. Les Bleus ont toujours fini sur le podium de la Ligue mondiale (désormais Ligue des nations) début juillet: or en 2015 et 2017, argent en 2018 et bronze en 2016. Le sélectionneur Laurent Tillie a jusqu'à présent toujours refusé de sacrifier l'une ou l'autre des compétitions. Mais il faut aussi se rappeler que dans une épreuve aussi complexe que le championnat du monde, il faut être prêt dès les premiers matches.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.