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Blain soutenu avant les Tchèques

Au lendemain de l'exclusion d'Earvin Ngapeth et de son rapatriement en France, Philippe Blain, le sélectionneur, a reçu le soutien des autres joueurs de l'équipe de France, ainsi que du directeur technique national. Avant d'affronter la république tchèque pour tenter de finir au mieux 9e de ce Mondial, sera-ce suffisant pour ressouder un collectif parti en confettis après avoir raté l'objectif d'un podium ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Philippe Blain

Ils ne sont que trois à s'être abstenus. Gérald Hardy-Dessources, Romain Vadeleux et Kevin Le Roux n'ont pas signé la lettre de l'équipe de France affirmant être "solidaire" avec les décisions de Philippe Blain, et notamment l'exclusion d'Earvin Ngapeth après une altercation dans le vestiaire. "Au sujet de l'exclusion d'Earvin Ngapeth, nous souhaitons affirmer que contrairement à ce qui a été écrit, nous cautionnons la décision de Philippe Blain qui a été courageuse et juste, au vu d'un comportement inacceptable dans une équipe de haut niveau et à fortiori dans une équipe nationale", écrivent les Français. Absent des signatures mais affirmant ensuite son "soutien à Philippe", Huber Henno, l'expérimenté libéro, a eu besoin d'une longue discussion avec le sélectionneur pour prendre parti. Quatre mois après l'épisode des footballeurs à Knysna, les volleyeurs se sont donc distingués en tentant de renouer leur collectif et ainsi éviter l'image si catastrophique donnée par le ballon rond. "Nous affirmons notre déception de voir que le débat ait quitté le terrain du sport et aspirons à retrouver de la sérénité pour les matches qui restent à jouer dans ce Mondial", indiquent-ils. Cette attitude a également certainement été facilitée par les regrets du joueur lui-même, qui a ainsi confié à L'Equipe que "cela fait trois ans que l'on me reproche de réagir trop vite. Là, j'ai réagi au quart de tour, sur l'instant. Si je pouvais effacer un truc, ce serait ça."

Rentré en France, le Tourangeau a laissé ses anciens coéquipiers préparer leur match contre la République tchèque, une rencontre cruciale pour limiter la casse. Arrivée pour tenter de décrocher une médaille, l'équipe de France peut obtenir, au mieux, une peu reluisante 9e place. Et après cet épisode, les instances fédérales vont avoir un gros travail. Et tandis que le directeur technique national Jean-Marie Schmitt a voulu "manifester son entier soutien au staff de l'équipe de rance dans la gestion de la crise", le président de la Fédération française, Patrick Kurtz, a tenté de prendre du recul, rappelant "que l'objectif prioritaire est de terminer dans le Top10 mondial", et annonçant la création d'une "commission ad hoc" qui, "après avoir entendu toutes les parties cocnernées, fera connaître ses conclusions. A partir de là, la FFVB assumera ses responsabilités." Earvin Ngapeth a conscience qu'il aura "du mal à rejouer tout de suite en Bleu".

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