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Vendée Globe : Yannick Bestaven et Charlie Dalin ont franchi le cap Horn, un "gros soulagement"

Une fois passée la pointe sud du continent américain, les navigateurs retrouvent notamment des températures plus douces. Mais attention au relâchement, la course est loin d'être terminée.

Article rédigé par Emma Sarango - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
 Le skipper Yannick Bestaven a été le premier à franchir le cap Horn, samedi 2 janvier. (YANNICK BESTAVEN / MAITRE COQ)

C'est le troisième et dernier grand cap du tour du monde en solitaire à la voile : le cap Horn a été passé par les premiers skippers du Vendée Globe. Yannick Bestaven a été le premier, samedi 2 janvier dans l'après-midi (14h42 heure française) à franchir la pointe sud du continent américain. Son dauphin, Charlie Dalin, l'a suivi un peu moins de 15 heures plus tard. Les poursuivants devraient le passer lundi.

Le cap Horn, c'est la sortie d’un long tunnel : celui des mers australes, avec leur ciel bas et lourd et leurs températures glaciales. Voilà pourquoi les skippers soufflent, explique Jacques Caraes, le directeur de course : "Le gros soulagement premier, c'est la récupération en températures. On peut ressécher le bateau à l'intérieur, qui est certainement très humide, donc ça va être le premier bonheur."

"Première chose à faire, c'est de trouver un moment pour vérifier son bateau complètement, à l'intérieur, regarder toutes les cloisons, si rien n'a sauté."

Jacques Caraes, directeur de course

à franceinfo

Une fois passé ce cap mythique, il faut vérifier son matériel, analyse Jacques Caraes : "Il faut faire un check complet de son bateau, c'est très important. Et puis après se mettre en situation de remonter l'Atlantique, la route reste longue malgré tout."

Car contrairement à ce que pensent certains bizuts, la course est effectivement loin d’être terminée. Il reste encore un tiers du trajet jusqu'aux Sables-d'Olonne, et pas le plus facile : "L'Atlantique à remonter n'est pas la partie la plus simple, parce qu'il peut y avoir des vents contraires le long du Brésil, avec une mer très cassante, précise le directeur de course. Souvent avec des bateaux un peu dégradés, parce qu'ils ont soit abîmé des voiles, soit perdu des voiles dans certains cas."

Premier au cap Horn, premier aux Sables d'Olonne ?

Sur les huit éditions depuis 1989, sept fois les leaders au cap Horn ont ensuite remporté le Vendée Globe. Alors Yannick Bestaven sera-t-il le vainqueur de la course ? Patience, prévient Jacques Caraes : "C'est un sport tellement mécanique, qu'on ne peut vraiment pas dire que c'est gagné d'avance. Il peut se passer plein de choses. On va dire qu'il a un petit joker d'avance."

Seul regret pour Yannick Bestaven : ne pas avoir pu apercevoir le cap Horn, le seul bout de terre visible avant la Vendée. Le navigateur a donc demandé à son grand ami Arnaud Boissière de lui envoyer des photos quand il le passera à son tour. L'actuel 17e du classement l'a d'ailleurs félicité par vidéo : "Super Yannick ! Tu as passé le cap Horn, tu es en tête du Vendée Globe, c'est énorme. Je suis super content pour toi. Continue, tu assures grave mon pote !" Yannick Bestaven accuse en tout cas du retard sur le record d'Armel Le Cléac'h. Il y a quatre ans, il avait franchi le cap Horn huit jours plus tôt.

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