Vendée Globe : Thomas Ruyant et Charlie Dalin au coude à coude, Alex Thomson quatrième et contraint à des réparations
Selon le pointage de lundi à 04H00 GMT, Thomas Ruyant devance Charlie Dalin de seulement 7,2 milles nautiques, loin devant le doyen de la flotte Jean Le Cam qui, à bord de son voilier d'ancienne génération, se situe à plus de 250 milles du premier.
Obligé de réparer des dommages structurels sur son monocoque (poutre située à l'avant), Alex Thomson, l'un des favoris, passe en quatrième position à 270 milles de Ruyant. Les "foilers" de Ruyant, Dalin et Thomson sont des voiliers équipés d'appendices latéraux qui leur permettent de s'élever au-dessus de l'eau et donc d'accroître leur vitesse, contrairement aux monocoques traditionnels des autres concurrents."Cela a été un peu le choc au début, mais évidemment cela aurait pu être bien pire. C'est réparable et nous ne sommes pas encore dans l'océan Austral. La première partie du travail consiste à faire un rapport sur ce qui s'est passé. C'est beaucoup plus facile aujourd'hui avec les communications", a expliqué le Galois.
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Une réparation complexe
Une fois que le skipper et ses équipes ont passé en revue le plan de réparation, Alex Thomson a donc dû se lancer dans la réparation de son Imoca. "La première partie du boulot a consisté à stabiliser la coque, ce qui impliquait de couper, coller et boulonner. Etape 2 : préparer le reste de la réparation. Je dois rassembler tous les matériaux et effectuer une grande partie de la découpe pendant qu'il fait encore jour. Il me reste encore quelques heures de lumière, je prévois donc de faire la découpe. Je n’ai pas besoin de la lumière du jour pour l’étape suivante puisque ça se passe à l'avant et qu'il fait sombre, là-dedans, de toute façon", détaille Alex Thomson. Un travail complexe, qu'il souhaite exécuter "sans [se] précipiter".
Si les derniers jours ont été un coup dur pour le Galois, il se veut positif et réaliste. "Je suis déçu évidemment, mais c'est le Vendée Globe. C'est ce qu'il implique. Il faut être capable de gérer ce genre de choses. C'est pour cela que nous transportons ce matériel et ces outils et que nous sommes généralement très bons pour gérer ces choses", note Alex Thomson. "Dans ces situations, je suis habituellement en colère, triste et émotif, mais ce n'est pas le cas cette fois-ci. J'ai juste besoin de faire avec. Je suis sûr qu'à un moment donné, les émotions peuvent remonter mais, pour l'instant, il n'y a qu'une seule priorité : faire le travail du mieux que je peux. Je ferai tout ce qu'il faut pour rester dans la course", assure-t-il.
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