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Vendée Globe : les pêcheurs basques entrés en collision avec Boris Hermann rejettent toute responsabilité

C'est en se rendant sur le site du Vendée Globe qu'ils ont compris qu'ils avaient heurté un bateau de course. Le navigateur ne leur a pas répondu. D'après eux , il dormait alors que son bateau filait à une vitesse de 20 nœuds.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays Basque
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Les dégâts du bateau après la collision avec un bateau de pêche, le 28 Janvier 2021. (BORIS HERRMANN / SEA EXPLORER - YC DE MONACO)

Les pêcheurs basques qui sont entrés en collision avec Boris Herrmann rejettent toute responsabilité dans l'accident qui a ralenti le skipper du Vendée Globe, rapporte vendredi 29 janvier France Bleu Pays Basque. Ils expliquent avoir tenté de joindre le navigateur, en vain.

Dans la nuit du mercredi à jeudi, "on a entendu un 'boum', on a vu que c'était un voilier mais on n'y voyait personne !", raconte Aitor Badiola, pêcheur et armateur du navire Hermanos Busto. "On l'appelle sur le canal d'urgence 16 et personne ne répond." Si le navire basque, un palangrier en acier, ne présente pas de dégâts majeurs, le pêcheur s'inquiète des conséquences sur un bateau en carbone.

"On a pensé à un navire de contrebandier"

Le navire de pêche tente de joindre une deuxième fois le monocoque "mais il continuait sa trajectoire comme si de rien n'était, on a pensé à un navire de contrebandier", se souvient le pêcheur. Ce n'est que dans un deuxième temps que les 15 marins-pêcheurs font le rapprochement avec le Vendée Globe. "J'ai appelé les secours maritimes en Espagne, puis en France, puis en me rendant sur le site internet du Vendée Globe je lis le récit de la collision et les coordonnées de l'accident, c'est bien nous ! (…) On était peinés de voir qu'il était peut-être en position de gagner le Vendée Globe".

Le lendemain, l'armateur entend des déclarations de Boris Herrmann suggérant que le chalutier n'avait peut-être pas d'AIS, un système de sécurité qui indique la position du navire pour éviter les collisions. "Il était bien en marche, tout est enregistré, c'est facilement vérifiable", assure Aitor Badiola. "Quand j'ai vu toute cette histoire d'AIS, mince alors ! Hé ! Tu es à une vitesse de 20 nœuds [37km/h] la nuit, toi tu es en train de dormir, tu percutes un autre navire, et tu dis que c'est sa faute !", s'agace le marin basque. Après cette collision, le navire Hermanos Busto a continué sa pêche au merlu, il rentrera à son port d'attache à Ondarroa en Espagne samedi.

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