Vendée Globe: des bateaux fragiles
Entre ceux qui ont démâté dans la tempête, ceux qui ont heurté des objets flottants non identifiés, les problèmes de quille ou de systèmes embarqués, la liste du nombre de bateau qui ont quitté la course ou qui sont en difficulté ne cesse de s'allonger.
Il y a bien sûr les conditions météo, pour des bateaux compétitifs et réglés pour réaliser des performances mais qui ne résistent pas aux conditions les plus difficiles. Mais il y aussi les problèmes mécaniques, électriques ou informatiques dans des embarcations de plus en plus sophistiquées.
L'éternelle question de la solidité des bateaux reste posée. Et la réponse ne change pas. Les skippers savent que le Vendée Globe se jouera aux alentours des 80 jours, et conçoivent dont avec les architectes des machines performantes mais aussi vulnérables. En outre, les skippers en course, comme tous les sportifs, poussent le matériel à la la limite des possibilités. Même si, dans des conditions de tempêtes, ils trouvent toujours le compromis entre la sécurité et la compétition, ils ne peuvent pas se résoudre à perdre trop de temps. Certes, les puristes diront que la voile est un sport mécanique et que la casse fait partie du jeu. mais du fait de la fragilité des bateaux, les démâtages sont légion, notamment lorsque le vent change brusquement de direction. La mer a alors besoin de plusieurs heures pour se remettre dans le sens du vent. Les bateaux se retrouvent vent arrière, propulsés à grande vitesse, mais face à une mer contraire. Donc soumis à des chocs très violents.
Tous les incidents survenus depuis un mois et demi rappellent que les 60 pieds du Vendée Globe sont aujourd'hui bourrés d'informatique et de haute technologique. Et que le moindre grain de sable a des conséquences qui peuvent être fatales.
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