Vendée Globe - Clarisse Cremer: "Une chance de partir"
Clarisse, quand on découvre le Vendée Globe, on appréhende le cérémonial de départ. Cette année, à huis clos, ce sera encore plus particulier?
Clarisse Cremer : "Personnellement, je n'ai pas d'élément de comparaison. C'est déjà une chance de partir. On ne va pas s'apitoyer. Le côté festif était déjà absent cet été sur la Vendée Arctique. Je me concentre sur le fait que c'est déjà inespéré de partir. J'ai pris ce confinement comme des vacances. J'ai révisé mes petites notes, jeté un œil sur la météo, et vérifié que je n'avais rien oublié ! J'espère quand même me faire un "petit" chenal à l'arrivée !"
Pas simple de préparer un tour du monde en moins de deux ans, surtout dans les conditions actuelles...
CC : "18 mois, c'est un peu court ! Je n'aurais jamais imaginé prendre le départ avec aussi peu d'expérience en solitaire, mais c'est comme ça. Malgré tout, je suis contente, j'ai atteint les objectifs fixés. Et puis je vais apprendre plein de choses ! Je suis un peu stressée, et en même temps exceptionnellement détendue... Je ne me marre pas tout le temps ! Je vais déchanter à un moment !"
L'objectif : terminer
Un Vendée idéal, ce serait...
CC : "(Elle coupe) Terminer ! Je ne veux pas me dire a posteriori "c'était bien !". Je veux me le dire pendant la course. Pour le reste, bien sûr, j'appréhende le grand Sud. C'est le lot de tout bizuth. Va falloir gérer les emm... Le chrono ? Non, je n'y pense pas. 70, 80 jours... Ces chiffres me paraissent tellement énormes."
Tout est allé très vite depuis deux ans. Vous imaginez la suite?
CC : "J'ai déjà du mal à me projeter plus loin que cinq jours après le départ, alors la suite...(rires) L'après Vendée, c'est une grande inconnue ! J'ai du mal à savoir comment je serai, si je vais changer..."
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