Vendée Globe : Après son abandon, Sébastien Simon se dirige vers Cape Town
"C’est triste pour chacun des abandons, car l’engagement dans chaque projet est énorme. Mais abandonner est une éventualité à laquelle il faut se préparer avant le départ", a expliqué Armel Tripon, le skipper de L’Occitane en Provence, vendredi midi. Après l'abandon de Nicolas Troussel (Corum L'épargne), Kevin Escoffier (PRB) et du favori Alex Thomson (Hugo Boss), Sébastien Simon (Arkea-Paprec) a été le quatrième skipper, vendredi, a jeté l'éponge malgré sa superbe descente de l’Atlantique Sud qui l’avait propulsé en 4e position. Comme Alex Thomson, il se dirige à Cape Town en guise de dernière étape.
Samantha Davies (Initiatives Coeur) n'a elle pas encore décidé d'arrêter sa course. Après avoir percuté, elle aussi un ofni mercredi, elle se dirige vers Cape Town pour s’abriter dans la baie et tenter de réparer. Elle devrait l'atteindre samedi, à la mi-journée.
"La mer est démontée"
Les skippers de tête ont réalisé environ 30% de la course. Pour l'heure, la "descente" de l’Atlantique (Nord et Sud) n’a pas été fulgurante. Les sept premiers navigateurs alignent des moyennes journalières de plus de 400 milles, et face aux conditions, ils ont plutôt tendance à être sur le frein. "Je ne sais pas si c’est ça le Grand Sud, mais c’est invivable à bord ! La mer est démontée, le bateau cogne dans tous les sens. Ça tape trop fort. Se lever est dangereux, se faire un café est dangereux (…) le bateau est constamment sous l’eau (…) je vis comme un sanglier, je ne fais que des choses essentielles et vitales", explique Yannick Bestaven.
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Dalin toujours en tête, Louis Burton sur ses talons
Toujours leader, Charlie Dalin (Apivia) peine à creuser l'écart avec son dauphin Louis Burton (Bureau Vallée 2), qui, en 48 heures, lui a repris cent milles. Pour son 3e Vendée Globe, le parcours de ce dernier impressionne d'ailleurs. Sa préparation discrète mais efficace dans son fief de Saint-Malo, loin des centres névralgiques habituels de la course au large, participe à son statut de franc-tireur. "Mais rien ne m’étonne venant de lui, confiait aujourd’hui sa compagne, la navigatrice Servane Escoffier. Il a un mental d’acier et même s’il n’a pas le même pedigree que certains, cela fait dix ans qu’il progresse. C’est un super marin".
Les écarts se creusent d'ailleurs de plus en plus à l'arrière de la course. Respectivement 12e et 13e, Romain Attanasio et Clarisse Cremer se sont fait rattraper par les hautes pressions et ont vu leur vitesse dégringoler vendredi (moins de dix nœuds). Ils vont bientôt se faire distancer. La moitié de la flotte navigue d'ailleurs encore en Atlantique Sud. Les derniers ont désormais dix jours de retard sur Apivia et consorts.
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