Voile : Fastnet Race, Route du Rhum, Vendée Globe... Le Top 5 des arrivées les plus serrées des courses au large sans escale
• Fastnet Race 2019 : 58 secondes
L’un des plus petits écarts sur une course sans escales avait été établi sur la 48e édition de la Fastnet Race, outre Manche. De l’île de Wight à Plymouth en passant par le sud de Irlande, la bataille avait fait rage entre le trimaran de François Gabart (Macif) et celui co-piloté par Franck Cammas et Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild). Alors que le skipper de Macif menait avec à peine plus de 2 milles d’avance, il subissait un problème technique qui ne lui permettait plus d’utiliser tout le potentiel de son géant des mers. À 26 nœuds contre 30 nœuds pour ses adversaires, il ne pouvait pas empêcher le duo Cammas-Caudrelier de le dépasser et de triompher avec 58 secondes d’avance à Plymouth en établissant le record de l’épreuve.
• Route du Rhum 1978 : 98 secondes
La première édition de la transatlantique entre Saint-Malo et la Guadeloupe a offert un scénario qui a directement marqué l’histoire. Tout s’est joué dans la baie de Pointe-à-Pitre. Le Français Michel Malinovsky menait la course sur Kriter V, son monocoque de 21 mètres, mais perdait tout à 250m de la ligne d’arrivée. À la barre d’un petit trimaran jaune de seulement 11 mètres, loin d’être le bateau le plus rapide de la flotte, le Canadien Mike Birch coiffait Malinovsky pour remporter cette transat avec seulement 98 secondes d'avance. Cette édition avait également été marquée par la disparition d’Alain Colas. Après avoir envoyé un message inquiétant signalant qu’il se trouvait dans l'œil d’un cyclone, le skipper de Manureva n’a ensuite plus jamais donné signe de vie.
• Route du Rhum 2018 : 7 minutes et 8 secondes
Quarante ans après la folle édition 78, la Route du Rhum continuait à écrire son histoire avec encore une fois un dénouement des plus indécis autour de la Guadeloupe. Après avoir caracolé en tête pendant toute la course sur son maxi trimaran Macif, François Gabart arrivait avec seulement 20 milles d’avance sur Francis Joyon (Idec Sport) au nord de l’île et avant d’entamer le tour par l’Ouest. Mais Gabart cachait un safran et un foil endommagés. Le Charentais, qui menait encore au sud de la Guadeloupe, laissait passer le skipper d'Idec en prenant trop longtemps la direction de Marie-Galante. Côte à côte à l’approche de Pointe-à-Pitre, Francis Joyon s’imposait finalement finalement grâce à un dernier virement de bord payant pour conserver sept minutes et huit secondes d’avance sur François Gabart.
• Vendée Globe 2012-2013 : 3 heures 17 minutes et 12 secondes
François Gabart (Macif) était encore l’un des grands principaux protagonistes d’un nouveau scénario à suspense. Pour sa première participation au Vendée Globe, le skipper de Macif était au coude à coude avec Armel Le Cléac’h (Banque Populaire). Le deuxième passait en tête au Cap de Bonne-Espérance alors que le premier était légèrement devant au Cap Horn, de 24 milles. C’est à ce moment que Gabart réussissait à prendre le large, le long des côtes sud-américaines, pour compter une marge de plus de 200 milles à la pointe ouest du Brésil. Après l’équateur, le skipper de Banque Populaire maintenait la pression mais sans jamais trouver la faille, pour venir mourir à 3h17’12” de François Gabart aux Sables d’Olonne. Un infime écart après plus de 40 000 kilomètres parcourus pendant 78 jours 2 heures et 16 minutes de course.
• Vendée Globe 2016-2017 : 15 heures 59 minutes et 29 secondes
La dernière édition de la plus grande course au large avait également tenu les amateurs de voile en haleine. Pourtant, Armel Le Cléac'h semblait parti pour écraser la course. Au passage du Cap Horn, le skipper de Banque Populaire comptait plus de 700 milles d’avance sur son premier poursuivant Alex Thompson (Hugo Boss). Mais lors de la remontée de l’Atlantique sud, son avance sur le Britannique fondait à cause d'une météo défavorable. L’écart passait même sous les 100 milles au niveau du Pot-au-Noir mais le Français réussissait finalement à laisser Thompson à bonne distance, tout au long de l'Atlantique nord, pour lever les bras au Sables d’Olonne en établissant le record de l’épreuve. Le skipper d’Hugo Boss arrivait deuxième avec 15h59’29” de retard sur Le Cléac’h.
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