Route du Rhum 2022 : comment les skippers apprennent à gérer leur sommeil pendant la course
Dimanche 6 novembre, les skippers de la Route du Rhum partiront de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, direction Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, de l’autre côté de l’Atlantique. Une course solitaire dans laquelle le sommeil est rare, mais primordial.
Lancé à près de 80 km/h sur l’océan à bord d’un maxi-trimaran de 32 mètres de long, Charles Caudrelier, 48 ans, est en plein entraînement pour la Route du Rhum. Seul à la manœuvre, jour et nuit, il doit rester éveiller pour ne pas ralentir ou chavirer. Une privation de sommeil qui entraîne des hallucinations. "J’avais l’impression d’être sur un cheval quand je barrais et de sillonner dans les arbres. Je faisais des zigzags à la barre", confie le skipper. Les yeux ne se ferment rarement plus de 20 minutes, avec le bruit permanent et la lumière des écrans. Pendant sept jours sur l’Atlantique, Charles Caudrelier navigue hors du temps. "On ne sait plus où on habite, ce qu’on fait, quel jour on est. On est complètement perdus", raconte-t-il.
S’endormir sur commande grâce à l’apnée
Pour gagner, il a appris à gérer son sommeil avec un médecin spécialiste. Il porte notamment à son poignet un actimètre, un capteur de mouvement qui calcule son profil de dormeur et optimiser ses temps de récupération. Le plus dur, c’est de s’endormir sur commande. Pour y arriver, Charles Caudrelier s’est mis à l’apnée pour travailler le souffle et le lâcher prise. Sur la Route du Rhum, la qualité du sommeil apporte plus que sa quantité. Le skipper ne dormira pas plus de trois heures par jour, avec l’adrénaline comme meilleure alliée.
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