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Le défi français absent de la 36e Coupe de l'America

Aligné tant bien que mal lors de la dernière Coupe de l'America en 2017, le défi français, porté par Franck Cammas, ne sera pas de la partie pour la 36e édition en 2021 de la plus ancienne et prestigieuse compétition de voile, faute de moyens financiers, a indiqué Team France samedi.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le défi français, le 3 juin 2017 (MARK LLOYD / LLOYD IMAGES)

"Malgré le support de nombreux institutionnels et acteurs majeurs de l'industrie de haute technologie (...), le projet n'a pas réuni la totalité du financement dans le temps imparti", a écrit Team France dans un communiqué. Les défis souhaitant participer avaient jusqu'au 30 novembre pour présenter leur dossier. Lors de la 35e édition aux Bermudes, le défi français avait réussi à réunir 30 millions d'euros seulement 2 ans avant la compétition, soit le plus petit budget des 6 challengers engagés face au détenteur de la Coupe, les Américains d'Oracle, qui tournaient à plus de 100 millions.

Les Bleus, supportés essentiellement par Groupama - qui s'est désengagé de la voile depuis - avaient été sortis à l'issue du 2e tour des qualifications pour leur retour dans la Coupe de l'America après 10 ans d'absence. "Ca ne m'intéresse pas de faire la même chose que la dernière fois. Si on veut se battre à armes égales, il faut du temps et des moyens", avait prévenu auprès de l'AFP Cammas, qui avait tablé sur une augmentation de 30% pour le budget de la 36e édition. "Une équipe de Coupe c'est 70, 80 personnes à temps plein, plus la construction des bateaux, plus l'équipe sportive, plus la logistique. On est quasiment à 20 millions par an", avait souligné le marin français.

La 36e édition de la Coupe de l'America, aux mains des Néo-Zélandais, sera disputée en 2021 à Auckland, selon les règles édictées par le tenant du titre comme le veut la tradition ancestrale de cette compétition. Souhaitant trancher radicalement avec ce qu'avaient fait les Américains qui avaient opté pour des régates sur des catamarans, les Kiwis ont choisi des monocoques de 75 pieds (22,86 m) +volant+ grâce à des foils basculants (appendices latéraux), l'AC-75. Les règles de la 36e édition sont le fruit d'une entente entre le syndicat néo-zélandais et celui qui s'est positionné comme le challenger de référence, le syndicat italien Luna Rossa, détenu par le patron de l'empire Prada.

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