Un nouveau vote au Conseil de Paris pour l'extension de Roland-Garros
La mairie de Paris a décidé de ne pas attendre le résultat de son appel. Le 28 février dernier, le tribunal administratif de Paris avait jugé illégale la délibération autorisant la Ville de Paris de signer une convention avec la Fédération française de tennis dans le cadre de l'extension et de la modernisation du stade de Roland-Garros. Deux raisons à cette décision: l'information des conseillers de Paris au moment du vote n'avait "pas été suffisante" et le taux de redevance demandée par la Ville à la FFT était "manifestement trop faible au regard des avantages de toute nature consentis". Le tribunal avait donné deux mois pour résilier la convention. L'appel fait par la Ville contre ce jugement ne servira pas à grand-chose. Car lors du prochain Conseil de Paris, dans sa séance plénière des 22 et 23 avril, une nouvelle délibération sera mise au vote.
La nouvelle délibération, que s'est procurée l'AFP, informe de manière plus complète les élus, et revoit à la baisse les conditions accordées par la Ville à la FFT. Ainsi la durée de la future convention sera-t-elle réduite de 99 à 50 ans, et la FFT a-t-elle renoncé à une indemnité de 20 millions d'euros en cas de blocage irrémédiable et définitif du projet. Le groupe EELV au Conseil de Paris, hostile au projet porté par la FFT et la Ville, a fait part de sa déception face à cette nouvelle délibération. "Il y a une contradiction entre le fait de faire appel et de proposer une nouvelle délibération. Sur le fond, le montant de la redevance est toujours trop faible. On ne change les choses qu'à la marge", a commenté le conseiller de Paris Yves Contassot.
Agnès Popelin, secrétaire générale de l'une des associations qui avait saisi la justice, s'est pour sa part étonnée que la future convention reprenne sans le modifier le projet de la FFT, alors que le Conseil de Paris a demandé en mars que la Fédération finance une étude sur le projet alternatif porté par les associations. Ce projet, qui implique une couverture partielle de l'A13, permettrait d'éviter de détruire des serres du jardin botanique du Bois de Boulogne. "Je ne comprends pas l'attitude de la Ville, qui ne respecte pas ce qu'elle a promis le mois dernier. Les électeurs jugeront".
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