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Tsonga au quart de tour à Roland-Garros

Pour la deuxième année consécutive, et au terme d'une rencontre totalement maîtrisée, Jo-Wilfried Tsonga (N.6) s'est qualifié pour les quarts de finale de Roland-Garros. Impressionnant d'autorité et de constance, le Français a dominé le Serbe Viktor Troicki (57e mondial) 6-3, 6-3, 6-3 en 1h45 de jeu. Sans avoir perdu le moindre set depuis le début du tournoi, il est dans les meilleures dispositions pour tenter d'accéder pour la première fois aux demi-finales. Il affrontera soit Roger Federer (N.2) soit Gilles Simon (N.15) au prochain tour.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Jo-Wilfried Tsonga a simplement été impressionnant. Après sa démonstration contre Chardy au 3e tour, il a réédité sa performance aux dépens de Viktor Troicki, ancien 12e mondial, mais qui n'a jamais atteint le stade des quarts de finale dans un tournoi du Grand Chelem. Sur le court Philippe-Chatrier, le Français ne lui a jamais laissé le moindre espoir de vaincre sa malédiction. D'autant que lors des six duels précédents, il avait battu le Français à trois reprises, ce dernier ayant remporté leurs deux dernières confrontations. En imposant sa puissance, en développant son service varié et insaisissable, en venant au filet régulièrement pour faire la différence, la tête de série N.6 a fait vivre un calvaire à son adversaire. En plus, il a connu une belle dose de réussite, blanchissant à peu près toutes les lignes du terrain pendant que le Serbe voyait ses frappes visiter le court hors des limites ou dans le filet.

Inarrêtable Tsonga

En fait, tout s'est idéalement déroulé pour le Manceau. Après avoir raflé sa mise en jeu d'entrée, il faisait le break juste après, sur sa deuxième occasion, en agressant le Serbe pour le pousser à la faute (2-0). Un jeu blanc pour suivre, voilà comment il ne faisait qu'amplifier sa confiance. Dans ce match entre deux bons serveurs, deux joueurs au coup droit puissant mais au revers plus neutre, le Français faisait tout un peu mieux. Ses jeux de service se passaient sans frayeur, et sur un énième passing-shot de revers dans le filet de Troicki, il concluait la manche (6-3) sur un jeu blanc, en seulement 26 minutes.

Au deuxième set, "Jo" ratait une occasion de faire le break d'entrée, et il devait sauver ses deux premières balles de break au jeu suivant, ce qu'il faisait avec un coup droit décroisé puissant puis un ace sur la ligne extérieure à 211km/h. Une fois cette peur passée, il reprenait le chemin habituel, bien campé derrière son bon service que le Serbe ne parvenait pas à maîtriser. Au cinquième jeu, il menait 0-40 sur le service adverse, mais ne parvenait pas à faire la différence. C'est au coeur de ce jeu que le plus beau point du match survenait. Une attaque de Troicki, un lob du Français à son tour lobé, un smash aérien resmashé par Troicki du fond du court mais bien maîtrisé d'une volée amortie par Tsonga. A 3-3, le protégé de Roger Rasheed bénéficiait de nouveau de deux balles de break, et sur la première, il faisait face à une montée au filet du Serbe en le lobant. La balle rebondissait sur la ligne de fond de court, Troicki envoyait son coup droit dans le filet, et le break était fait (4-3). De plus en plus dominateur, n'offrant aucune faiblesse à son rival, le N.1 français concluait la deuxième manche de la même manière que la première, sur une montée au filet et un passing de revers dans le filet, s'offrant en même temps un deuxième break (6-3). Le match n'avait commencé que depuis 1h05.

"Mon jeu est solide"

Cela défilait, et cela n'allait pas s'arrêter. Une balle de break manquée à (1-0), une balle de break sauvée d'un coup droit croisé à (2-2), et Jo-Wilfried Tsonga creusait de nouveau l'écart au sixième jeu, sur un coup droit qui prenait la ligne (4-2). Inéluctable, sa victoire survenait sur sa troisième balle de match, après 1h46 de match. En ayant provoqué 38 fautes à son adversaire, le 8e mondial a prouvé qu'il était en très grande forme. Quart de finaliste l'an dernier ici-même contre Novak Djokovic, il était passé à côté de quatre balles de match. Cette année, il compte faire mieux et retrouver les demi-finales d'un Grand Chelem, qu'il n'a plus vécues depuis Wimbledon 2012. Comme Richard Gasquet, il n'a pas cédé le moindre set depuis le début du Tournoi. Il est frais, en confiance, motivé. Tous les ingrédients sont là pour poursuivre son épopée. "Je n'ai pas dépensé trop d'énergie au moment d'aborder cette deuxième semaine. Mon jeu est solide", se réjouissait  Tsonga lors de la conférence de presse d'après-match. "Ce serait terrible de dire que mon jeu n'est pas en place alors que je suis en quarts et que je n'ai pas perdu un set. Mais ce qui m'importe, ce n'est pas mon jeu, c'est de gagner."

Vidéo: les derniers échanges du match

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Vidéo: Tsonga interviewé après sa victoire

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