Tour de France : une dernière étape escarpée en Corse

Ne pas perdre la route de vue. Étrangement, voici l'objectif auquel devront s'atteler les coureurs ce lundi, en ralliant Ajaccio à Calvi, pour la dernière étape corse de ce Tour de France 2013. Car sous leurs yeux, c'est ce que l'île de Beauté a de plus majestueux qui va défiler sous leurs yeux. Montagne, mer, végétation, criques, baies, golfes... le programme est idyllique. En contrebas, les calanques de Piana, classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Mais justement, les coureurs ne sont pas en vacances. 145,5 kilomètres leur sont proposés ; une distance plutôt courte, mais qui préfigure une étape explosive.

Quatre cols, entrecoupés de routes sinueuses où la visibilité est difficile. Quatre montées, dont une classée en deuxième catégorie, le col de Marsolino, à 13,5 kilomètres de l'arrivée, et ses pentes à 8 % en moyenne sur quelque trois kilomètres et demie. Exactement ce qu'il faut pour mettre un coup derrière la tête, et dans les jambes.

Les favoris sur leurs gardes

Le profil de l'étape est piégeux, on l'aura compris. Suffisamment pour créer des surprises ? En tout cas, les favoris de ce Tour, Christopher Froome, Cadel Evans et Alberto Contador en tête, vont tenter de garder les yeux bien droits sur la route, histoire de ne pas abandonner tout espoir dès la sortie de Corse, et d'aborder le contre-la-montre par équipes, à Nice, dans de bonnes dispositions.

Les Français, eux, veulent "marquer l'essai". Présents dans toutes les échappées depuis le départ samedi dernier, ils aimeraient certainement marquer cette étape en levant les bras en premier à Calvi. On pense par exemple à Thibaut Pinot, Thomas Voeckler ou Pierre Rolland, porteur du maillot à pois depuis dimanche soir.

Le maillot jaune Jan Bakelants va tenter de faire briller sa tunique jusqu'au continent ; il aura fort à faire.