1903: des vélos lourdsLorsquequ'en 1903, Maurice Garin s'élance pour le début du premierTour de France de l'histoire, c'est un véritable tour de forcequi l'attend. Au programme pour lui comme pour les 59 autrespartants, six étapes et 2.428 km à parcourir. Et il fautl'imaginer, Maurice Garin, sur sa bicyclette de course. Elle pèseprès de 20 kilos, les jantes sont en bois, elle n'a pas de vitesseet a un pignon fixe.1912 : l'arrivée de la roue libreBref,c'est un cauchemar pour les cyclistes. Un cauchemar qui dureraneuf ans ans. Dès 1912, les vélos évoluent au rythme dès inventionstechniques dont la seule limite est celle fixée par lesorganisateurs. Ainsi, cette année là, la roue libre apparait. Plusbesoin, pour l'athlète de tourner les jambes constamment. Il peutlaisser glisser son vélo dans les descentes et se reposer lesguibolles. 1937: le dérailleur autoriséTrenteans plus tard, en 1937, c'est une nouvelle révolution qui arrive.Les changements de vitesse sont autorisés sur l'épreuve. Unsoulagement pour les coureurs qui peuvent enfin s'adapter lau profilde l'étape. Gros braquet, petit pignon pour aller vite. Quelquesdents en plus à l'arrière lorsque la route s'élève.1986: le cadre composite en carboneLasuite se résume, pour beaucoup, à une amélioration de ce quiexiste déjà. Les dérailleurs sont modernisés (ils sont désormaisélectriques), il n'y a plus de clae-pieds mais des pédalesautomatiques. Les ingénieurs cherchent aussi à alléger au maximumle poids de la machine. En 1986, le cadre composite carbone/kévlarfait son apparition. Un vélo pèse désormais autour des sept kilos,le minimum étant fixé à 6,8 kilos.1989: le guidon de triathlèteEn1989, lors de la dernière étape du Tour de France – un contre lamontre sur les Champs-Elysées – celui qui est encore deuxième duTour fait sensation avec une innovation marquante. Greg LeMonds'élance en effet avec un guidon de triathlète qu'il a déjà testélors du précédent chrono en Dinard et Dieppe. Bien calé sur saselle, avec un aérodynamisme parfait, il rattrape son retard sur leleader, Laurent Fignon. Et remporte finalement le Tour avec huitsecondes d'avance. Le Français hurle à l'injustice, rien n'y fera,l'Américain l'a battu avec l'aide d'une technologie qui sera ensuiteadoptée par tous.2012: un nouveau plateauLadernière innovation est le plateau Osymettric. Même s'il existedepuis 20 ans, il a fait son apparition sur le Tour l'an dernieravec la victoire de Bradley Wiggins. Sa particularité : ne pas êtretout à fait rond. Il offrirait un gain de puissance important pourun effort moindre.