Dèssa première édition, en 1903 et pendant un quart de siècle, lescoureurs du Tour de France se sont élancés de la régionparisienne. En 1926, les choses changent et les organisateursdécident de faire partir le peloton d'Évian. L'idée d'HenriDesgranges, le patron du Tour à l'époque est simple : il s'agit de réduire le temps entre lasortie des Alpes et l'arrivée à Paris. Mais cette première n'estpas vraiment concluante et les années suivantes, le Tour reprend seshabitudes parisiennes.Ilfaudra attendre 1951 pour que la ville de départ soit de nouveau enrégion, à Metz. Et cette fois ci est la bonne. Depuis cette 38eédition, le Tour n'est quasiment plus parti de Paris, àl'exception du Tour du centenaire en 2003. En 60 ans lesvilles-départ se sont multipliées et aucun coin de la France - oupresque - n'a été oublié.1954, premier départ de l'étrangerDès1954, une nouveauté fait son apparition : un grand départ del'étranger. C'est Amsterdam qui a pour la première foisl'honneur d'accueillir un prologue de l'épreuve hors desfrontières de l'hexagone. Les années suivantes, ce sera au tour de l'Allemagne, d'Andorre, de la Belgique, de la Suisse, de l'Espagne, de l'Irlande, de laGrande-Bretagne, de Monaco et duLuxembourg de voir le peloton.Pourles organisateurs, emmener le peloton à l'extérieur de la Franceest interagissant. en terme d'audience déjà. Il permet de drainerde nouveaux spectateurs. À Londres en 2007, plusieurs millions depersonnes se sont massées le long des rues pour applaudir lescoureurs; Il permet également de nourrir l'imaginaire et lalégende de l'épreuve, de lancer – parfois– un messagepolitique.1987, un départ à l'ombre du murÀ ce titre, le départ du Tour 1987 reste exemplaire. Pour fêter le750e anniversaire de la ville, la grande boucle s'élance de BerlinOuest. Les images du peloton sillonant la ville alors partagée endeux auront fait le Tour du monde.Cettetendance n'est pas prête de s'arrêter, l'an prochain lagrande boucle s'élancer de Leeds en Grande-Bretagne. Dans lesannées qui viennent, l'Italie aussi être de la partie. Le pays n'ajamais encore accueilli de grand départ. "Il faudra bien qu'on répare l'incongruité un jourprochain", a expliqué Christian Prudhomme, le directeur duTour.D'autresvilles ont déjà fait part de leur intérêt. Londres rêverait d'unnouveau succès populaire comme en 2007. Budpaest en Hongrie estinteressé. Le Tour pourrait aussi, un jour, quitter les frontièresde l'Europe. Le Qatar est sur les rangs pour accueillir le prologuede l'épreuve, tout comme le Maroc. Plus loin encore, Tokyorêverait de voir le peloton s'élancedu poed du palais impérial.