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Le jour où Jacques Anquetil a remporté cinq Tours de France

À chaque période son champion. Le Tour de France a régulièrement été dominé par un coureur un peu plus fort que les autres. Avant la deuxième guerre mondiale, ils ont été nombreux a effectuer des doublés (Lucien Petit-Breton, Firmin Lambot, André Leducq) voir des triplés, comme le Belge Philippe Thys. Mais c'est après-guerre que les coureurs de légende ont explosés avec quatre grands champions pour cinq décennies.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
  (SIPA)

Jacques Anquetil - le maître

Les Tours : il remporte les Tours 1957, 1961, 1962, 1963, 1964

Le coureur : Jacques Anquetil devient le premier coureur a remporter
cinq fois le Tour de France. Excellent rouleur, il écrit ses
exploits grâce à ses capacités lors des contre-la-montre et grâce
à sa science tactique. Une froideur apparente et une domination sans
partage qui lui vaudront quelques sifflets, notamment en 1961
lorsqu'il porte le maillot jaune du premier au dernier jour.

L'exploit : 1964, sur les pentes du Puy de Dôme, Raymond Poulidor
et Jacques Anquetil se livrent à un duel magnifique. Jacques
Anquetil lâche prise mais au final, il conservera son maillot jaune
et remportera son dernier Tour.

Les grands rivaux : si l'on ne devait retenir qu'un seul rival à
Jacques Anquetil, ce serait certainement Raymond Poulidor. Jamais ce
dernier ne réussira à battre Maître Jacques, en raison de la
classe d'Anquetil mais aussi à cause d'une inexpugnable
malchance

Eddy Merckx - le cannibale

Les Tours : il gagne les Tours 1969; 1970, 1971, 1972, 1974

Le coureur : considéré comme l'un des plus grands cyclistes de
tous les temps, Eddy Merckx a survolé le cyclisme pendant près de
15 ans. Il a remporté tous les grands Tours, a été sacré trois
fois champion du monde, a remporté presque toutes les grandes
classiques de l'époque. Le Belge a été élu "Athlète belge du
XXe siècle et meilleur cycliste du XXe siècle par l'UCI.

L'exploit : difficile de ne pas user de superlatifs lorsque l'on
évoque une étape du Tour. Cette étape, c'est celle, la 17e du
Tour 1969 entre Luchon et Mourenx. Eddy Merckx attaque dans les tous
derniers mètres du Tourmalet, lache tout le monde dans les descente
et se lance dans une échapée solitaire de plus de 100 km. Il
arrivera avec huit minutes d'avance sur le deuxième.

Les grands rivaux : lorsqu'il était au sommet de sa forme,
personne ou presque ne réussira à rivaliser avec Eddy Merckx. Et
pourtant, les coureurs magnifiques n'ont pas manqué à cette
époque : Joop Zoetemelk, Lucien Van Impe, Felice Gimondi, Luis Ocana
ou encore Bernard Thévenet. Tous ceux là remporteront le Tour,
après la retraite de "l'Ogre de Tervuren" ou lorsque celui ci
est amoindri, comme en 1975 quand il se prend un coup de poing d'un
spectateur dans l'ascension du Puy de Dôme. 

Bernard Hinault - le blaireau

Les Tours : il remporte les éditions 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985.

Le coureur : son premier Tour, Bernard Hinault l'emporte dès sa
première participation. Il frappe notamment un grand coup lors du
dernier contre-la montre ou il enlève le maillot jaune à Joop
Zoetemelek. Rouleur hors pair, il est connu pour sa force physique
et mentale. Mais aussi pour son mauvais caractère. En 1984, sur
Paris-Nice, il n'hésite pas à faire le coup de poing avec des
ouvriers qui lui bloquent la route.

L'exploit : En 1981, Bernard Hinault remporte aisément son
troisième Tour de France avec 14 minutes d'avance sur le deuxième,
Lucien Van Impe. Cela ne l'empêche pas d'attaquer avec panache
lors de la dernière étape alpestre au Pleynet-Les Sept-Laux.

Les grands rivaux : lorsqu'il débute sa carrière sur le Tour,
Eddy Merckx, Luis Ocana et Raymond Poulidor viennent de prendre leur
retraite. Son grand rival alors s'appelle Joop Zoetemelk. Chaque
fois qu'il évoque le champion néerlandais, Bernard Hinault en
parle comme de son adversaire le plus rude. Mais l'histoire se
souviendra surtout de son opposition avec Laurent Fignon – qui le
dominera sur les pentes de l'Alpes-d'Huez en 1984 – ou celle
avec Greg LeMond.

Miguel Indurain - le Roi Miguel

Les Tours : il remporte cinq Tours de suite en 1991, 1992, 1993, 1994
et 1995.

Le coureur : L'Espagnol a dominé la course pendant cinq ans. Gros
rouleur, excellent en contre-la-montre mais aussi bon grimpeur, il
est parfois critiqué pour sa tactique attentiste se "contenant"
de creuser l'écart lors des contre-la-montre avant de gérer. Dans
le peloton, il a néanmoins toujours été apprécié par ses pairs
pour son humilité et sa gentillesse.

L'exploit : l'étape du 19 juillet 1991 marque la prise de
pouvoir de Miguel Indurain. À l'issue d'une journée mémorable,
il endosse le maillot jaune sur les hauteurs de Val-Louron avant de
remporter le Tour. Son premier.

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Les grands rivaux : lors de ses cinq années de domination, Miguel
Indurain n'aura pas vraiment eu de rivaux à sa hauteur. Sur les
routes, il dominera aisement les Giani Bugno, Tony Rominger, Alex
Zülle ou Claudio Chiappucci. En 1996, le Danois Bjarne Riis
l'empêchera de remporter six tours d'affilée.

Découvrez
l'ensemble des coureurs qui ont remporté le Tour ici > Les 58 vainqueurs du Tour en images.

 

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