"Cela fait 100 ans qu'on attendce moment" , s'enthousiasme François. Habitant dePorto-Vecchio il ne voulait absolument pas manquer ce premier vraicontact avec le Tour. C'est la première fois que l'épreuve passepar la Corse, seule région métropolitaine à n'avoir jamaisaccueilli la Grande Boucle. Dans la foule aussi, quelques bruyants Norvégiens venus voir leur héros national Edvald Boasson Hagen.Sur le podium, les 22 équipes de neufcoureurs se succèdent. Au petit jeu de l'applaudimètre, c'est laformation Europcar qui l'emporte. Thomas Voeckler et Pierre Rollandsont particulièrement acclamés et ils se prêtent d'ailleurs debonne grâce à la signature de quelques autographes. Applaudisaussi, les deux favoris de ce centième Tour : Chris Froome etAlberto Contador.L'Espagnol, tout sourire, n'a pasrevécu l'expérience de 2011. A l'époque, lors de cette mêmeprésentation des équipes, il avait été copieusement sifflé parle public. Alberto Contador était en pleine tourmente suite à soncontrôle positif au clenbutérol.L'affaire Jalabert "jette unvrai froid" Pour le moment, les dernières affairesde dopage, avec les aveux de Jan Ullrich et l'annonce d'un contrôlepositif sur Laurent Jalabert en 1998vne semblent pas avoir d'incidence sur laprésence des spectateurs même si le sujet est présent dans les discussions.Le directeur sportif de la formationfrançaise Sojasun, Stéphane Heulot, le reconnaît : "Çajette un vrai froid. S'il y a eu faute, c'est important que çasorte, mais j'aimerai aussi que 15 ans après, on analyse lesrésultats dans tous les autres sports. Maintenant le vélo a évolué depuis 1998."Stéphane Heulot espère désormais unbeau Tour "avec du partage et une communion avec le public. Onest toujours avec un couperet au dessus de la tête, mais arrivonsd'une manière fantastique à Paris avec un minimum de doutes surquoi que ce soit. Il faut que ce soit un Tour authentique".