Tony Vairelles libéré, pas innocenté
"Je suis heureux de retrouver ma famille. Être séparé de mes proches, c'est ce qu'il y a de plus dur", a déclaré le footballeur devant la maison d'arrêt de Metz, dont il est sorti vers 18H30. "Je suis heureux que la justice ait pu ouvrir les yeux", a-t-il ajouté, qualifiant sa détention d'"injustice". Malgré cette remise en liberté qui lui avait été refusée à plusieurs reprises ces derniers mois, Tony Vairelles reste mis en examen pour tentative d'assassinat après une fusillade survenue à la sortie d'une discothèque. "Il existe des indices graves et concordants de sa participation à des faits de tentatives d'assassinats", rappellent les magistrats, qui lui ont interdit d'entrer en communication avec ses frères ou de sortir la nuit, ainsi qu'en discothèque.
"Décision juste"
Tony Vairelles, 38 ans, avait été placé en détention provisoire avec ses trois frères Fabrice (40 ans), Giovan (20 ans) et Jimmy (30 ans) le 25 octobre 2011, à la suite de leurs mises en examen pour tentative d'assassinat. Après la libération de Tony mardi soir, seul Fabrice était encore en détention. Selon l'accusation, Jimmy et Giovan ont été expulsés de la discothèque après une altercation, puis sont revenus armés avec Tony et Fabrice. Ils auraient alors ouvert le feu sur les vigiles.
Fin janvier, l'affaire avait connu un rebondissement avec la mise en examen des trois videurs pour violences avec armes. Ils sont en effet soupçonnés d'avoir utilisé des bombes lacrymogènes ainsi qu'une matraque en acier à l'extérieur de l'établissement contre les frères Vairelles. Devant le juge d'instruction, les vigiles sont revenus sur leurs déclarations initiales, en affirmant que seuls Tony et Fabrice portaient une arme, et avaient dédouané Giovan et Jimmy. "Tony n'était en prison que sur la parole des videurs de la discothèque. Or, les mensonges des videurs sont maintenant clairement apparents: ils n'arrêtent pas de se contredire. Il est donc normal qu'il soit remis en liberté", a déclaré Liliane Glock à l'AFP. Une autre avocate de Tony Vairelles, Me Virginie Barbosa, a aussi salué "une décision juste eu égard aux éléments du dossier après cinq mois d'instruction".
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