Test-match: Les cinq raisons de regarder France – Samoa
Le retour de Guy Novès à Toulouse
A 62 ans, Guy Novès n’a jamais connu autre chose que le Stade Toulousain. Samedi, pour la première fois de sa carrière, il dirigera une autre équipe que celle de la Ville Rose, dans le Stadium de Toulouse. Avec ses adjoints Yannick Bru et Jean-Frédéric Dubois, qu’il a dirigés chez les Rouge et Noir, le moment sera forcément chargé d’émotions. L’accueil du public, qui n’a plus vu le XV de France dans sa ville depuis 7 ans (France – Afrique du Sud en novembre 2009), sera forcément particulier.
L’attente du renouveau
Après les quatre années de l’ère Saint-André, finies sur le pire bilan pour un sélectionneur tricolore depuis l’avènement du professionnalisme (45% de victoires), les supporteurs français sont dans l’attente de résultats. Guy Novès n’a pas encore trouvé la formule magique qui mène au renouveau. Le Tournoi des 6 Nations, sans préparation, s’est soldé par trois défaites et deux victoires à la 5e place. La tournée en Argentine, sans les demi-finalistes du Top 14, s’est conclue par une victoire et une défaite. Aujourd’hui, contre des Samoans qui n’ont jamais battu la France en trois confrontations passées, la victoire est impérative, avec un fil conducteur, du jeu et une maîtrise en plus.
La rampe de lancement
Les sept premiers matches de l’ère Novès n’ont pas encore vraiment lancé son équipe de France. Avec ces trois tests-matches de l’automne, les Bleus ont une occasion unique de trouver la bonne carburation. Avec quinze jours de préparation collective, une première pour un sélectionneur français. Les Samoa, 15e nation mondiale (la France est 8e), puis l’Australie, vice-championne du monde, pour finir par les doubles champions du monde néo-zélandais, en quête de revanche après leur défaite contre l’Irlande alors qu’ils avaient enchaîné 18 victoires, le programme est copieux. Mais linéaire.
En 2012, après avoir pris en mains l’équipe de France quelques mois avant, Philippe Saint-André avait décroché trois victoires en novembre avec un calendrier mois avantageux (Australie, Argentine, Samoa). Cela ne lui avait pas assuré des résultats positifs après...
Vakatawa, Lamerat, Ollivon et Serin en attractions
Des jeunes, des moins jeunes, mais surtout des nouveaux. A chaque match depuis très longtemps, le XV de France lance de nouvelles têtes. Par la force de ses résultats décevants, mais aussi par l’obligation de l’émergence de nouveaux talents. Propulsé sur le devant de la scène lors du Tournoi des 6 Nations, titulaire sur chacun des 5 matches, Virimi Vakatawa a marqué des points. Après le tournoi olympique avec le 7 de France, il lui reste à trouver la constance, comme toute l’équipe.
Très performant avec son nouveau club de Clermont, Rémy Lamerat a la possibilité de prouver qu’il peut être plus qu’un joueur de complément. Egalement très à leur avantage dans leur club, Charles Ollivon et Baptiste Serin devraient également avoir du temps de jeu contre les Samoa. Le Bordelais a prouvé en Argentine qu’il assumait son nouveau statut d’international. Deux ans après sa première cape, le Toulonnais doit se faire une place dans l’ombre de Louis Picamoles, la référence au poste de N.8.
Les Samoans, un adversaire à redouter
Le bilan comptable est trompeur. Avec une seule victoire lors de la phase de poules de la Coupe du monde, les Samoa ont raté le rendez-vous planétaire 2015. Mais leur défaite, dans l’ultime rencontre (36-33), contre l’Ecosse au terme d’un arbitrage plus que contestable, rappelle que cette nation peut toujours renverser des montagnes. Quelques mois avant, les Ecossais de Vern Cotter avaient battu la France de Guy Novès (29-18) à Murrayfield dans le Tournoi.
« Nous devons trouver un équilibre, pratiquer un rugby capable de gagner sans perdre notre identité samoane et nous servir de notre expérience à certains postes. Nous devons gagner des test-matches en nous assurant d'avoir suffisamment de ballons, d'avoir des systèmes défensifs en place et de prendre les points au bon moment car il n'y pas beaucoup d'occasions au niveau international », explique Alama Ieremia, le sélectionneur. Comme toujours avec les sélections du Pacifique, il ne faudra pas rater l'avant-match. Après les hymnes, chantés par le XV du Pacifique, une sélection militaire française composée de joueurs originaires de Polynésie, Nouvelle-Calédonie et de Wallis et Futuna, les Samoans exécuteront le Siva Tau, leur danse guerrière traditionnelle.
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