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Murray: "Je n'ai pas trop progressé depuis mon titre"

"Je ne pense pas avoir trop progressé depuis ma victoire" en 2013, a reconnu le Britannique Andy Murray après son élimination en quart de finale à Wimbledon face à Grigor Dimitrov. L'Ecossais a par ailleurs confirmé qu'il comptait sur sa collaboration avec Amélie Mauresmo pour remédier à cela.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Avez-vous été plombé par votre entame?
Andy Murray: "J'ai mal commencé et cela l'a mis en confiance. Et en fin de 2e set,  j'ai eu la chance d'effacer un break, la dynamique commençait à tourner mais je  n'ai pas pu le faire finalement. Il a simplement mieux joué du début jusqu'à la  fin".
   
Est-ce votre faute ou la sienne?
AM: "Les choses ne se sont pas mises en place comme je l'espérais.  L'adversaire a aussi le droit de faire des choses auxquelles vous ne vous  attendez pas, de mettre la balle dans certaines zones pour vous contrarier. Ca,  il l'a très bien fait. Ce qui me frustre aujourd'hui, c'est mon nombre de  fautes directes. Même quand je voulais tenir l'échange, j'ai manqué des coups.  J'ai été incapable de le faire travailler comme j'en avais besoin pour revenir  dans la partie".

"Je ne me sens pas vieux"   

Pensez-vous que la pression était trop forte sur les épaules du tenant  du titre?
AM: "Avant le premier match, j'étais très nerveux mais je pense l'avoir bien  gérée. Vu comment je jouais jusque-là, je pensais avoir une bonne chance. Je  n'avais pas perdu trop de forces, j'avais battu quelques bons joueurs. Mais  aujourd'hui, c'était un mauvais jour. J'ai fait des erreurs et ensuite j'ai un  peu forcé. J'ai dû placer un revers gagnant du match, ce qui ne me correspond  pas, surtout sur cette surface. C'est un tournoi incroyablement difficile à  gagner. C'est dur de faire le doublé. Mais ce n'est pas ça qui explique cette  sortie. J'ai reçu un accueil et un soutien fantastiques tout au long du  tournoi".
   
Diriez-vous que c'est votre défaite la plus marquante?
AM: "La plus délicate de ma carrière, c'était la finale perdue ici en 2012.  Lors des derniers Grands Chelems, j'ai perdu sèchement plusieurs sets et joué mal. Il faut que je pense à tout ça, que je sois en meilleure forme parce que la concurrence s'améliore. Les jeunes arrivent à maturité et progressent en permanence. Je ne pense pas avoir trop progressé depuis ma victoire ici.  Maintenant, contre des jeunes joueurs, si vous ne jouez pas bien, c'est  difficile de gagner. Alors qu'avant, on pouvait s'en sortir contre un adversaire peu expérimenté. Je ne me sens pas vieux. Ces dernières années, j'ai fait une bonne série ici et c'est juste dommage qu'elle s'arrête comme ça".  

"De bons échanges avec Amélie (Mauresmo)"

Qu'allez-vous faire maintenant?
AM: "Je vais prendre quelques jours loin des courts mais je vais vite  reprendre ensuite. La seule façon de jouer mieux, c'est de travailler plus dur  pour m'améliorer physiquement. Le truc, c'est qu'il n'y a pas tellement de  moment pour se poser dans l'année. Cette année, avec ma blessure, je n'ai pas pu trop m'entraîner. Je n'étais pas à plat, le feu est toujours là. Mais pas  mon jeu malheureusement. Mais je pense aussi que parfois les gens cherchent  trop à analyser et accordent trop d'importance aux détails".
   
Pensez-vous poursuivre votre collaboration avec Mauresmo?
AM: "J'espère. On va rapidement discuter de tout ça. L'envie doit exister  des deux côtés. J'ai apprécié ce qu'il s'est passé ces dernières semaines. J'ai  trouvé ça sympa, calme. Tactiquement, nos échanges ont été bons aussi. Et vont  dans la direction que je veux que mon jeu prenne".
   
Cela vous réconforte-t-il de vous retourner sur votre titre l'an passé?
AM: "Quand j'arrêterais ma carrière, il me restera toujours la fierté  d'avoir remporté Wimbledon. Et comme vous le savez, avec toute la pression et  les attentes autour de moi, c'était quelque chose de difficile à réaliser pour  un Britannique. Mais je veux encore gagner des choses et je ne veux pas penser  à tout ça. Il faut que j'avance, pas que je regarde derrière, et je dois  trouver une façon de me motiver".

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