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Murray fait plier Janowitz pour rejoindre Djokovic en finale à Wimbledon

Malmené au 1er set qu'il a perdu au jeu décisif, Andy Murray (N.2) s'est qualifié pour sa troisième finale consécutive à Wimbledon, la deuxième de suite en Grand Chelem, en battant Jerzy Janowicz (N.24) 6-7 (2/7), 6-4, 6-4, 6-3. Le Britannique, soutenu par tout le public et très solide en retour, retrouvera ainsi en finale Novak Djokovic (N.1), qui l'a battu lors de leurs 3 derniers affrontements mais qu'il a vaincu à 7 reprises en 18 matches. C'est la finale attendue entre le N.1 et le N.2 mondial.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Andy Murray est en finale à Wimbledon. Un an après avoir vécu sa première, contre Roger Federer qui l'a vaincu, et moins d'un an après avoir vécu la finale victorieuse des Jeux Olympiques, contre le même Federer, le Britannique est fidèle au rendez-vous. Après les éliminations consécutives des Federer, Nadal et autres Tsonga, un boulevard s'était ouvert devant lui. Mais il fallait encore s'y engouffrer pour atteindre ce dernier dimanche de la quinzaine londonienne.

Après avoir souffert de mille maux face à Fernando Verdasco en quarts de finale, la tête de série N.2 a encore dû s'employer énormément pour se qualifier. En face de lui, il avait le géant Polonais, Jerzy Janowicz,demi-finaliste pour la première fois de sa carrière en Grand Chelem. Et avec son service monstrueux, son coup droit de bûcheron et ses amorties déstabilisatrices, le 22e mondial avait des armes pour passer. Ce n'est pas un hasard si Janowicz s'emparait de la 1ère manche au terme d'un jeu décisif rondement mené et conclue sur la première double-faute adverse (7/2) après avoir sauvé deux balles de break et de set à (5-4).

Les services de Janowicz à 220km/h, mais seulement 9 aces

Mais comme lors de la première demi-finale homérique entre Djokovic et Del Potro, c'est la qualité des retours qui a fait la différence dans cette rencontre. Le Polonais, malgré ses 2.03m et son bras surpuissant, n'a réussi à réaliser que 7 aces, et aussi 7 double-fautes dans cette rencontres. Ce ne sont pas ses qualités qui sont en cause, mais bien celles de Murray, l'un des meilleurs relanceurs du circuit avec Djokovic. Dès l'entame du 2e set, l'Ecossais réalisait le break, en profitant de deux doubles-fautes dans ce jeu, dont une sur la deuxième balle de break (1-0). Remis en selle et en confiance, le 2e mondial prenait le large (3-1), mais devait sauver une balle de break ensuite pour rester devant (4-2), comme sur son jeu de service suivant où il en sauvait deux (5-3) pour finir par égaliser à une manche partout (6-4 après 1h33).

Après avoir trop attendu les fautes (plus du double que lui) de son adversaire, Andy Murray se montrait un peu plus offensif, entreprenant au moment où il le fallait. Alors qu'il était breaké sur une amortie de Janowicz (3-1), lequel avançait un peu plus vers la conquête du 3e set (4-1), le Britannique réagissait. Il alignait cinq jeux d'affilée, se montrant plus décisif sur ses jeux de service et profitant des erreurs de plus en plus importantes du Polonais. Avec ce 3e set en poche (6-4), le ciel s'était éclairci pour Murray, mais il s'obscurcissait avec la décision des organisateurs de fermer le toit. Et ce n'était pas du tout à son goût. Il parlementait plusieurs minutes avec le superviseur, estimant qu'il y avait encore le temps de finir un set avant de fermer. Car en indoor, la partie pouvait changer d'âme, et le jeu du 22e mondial devenir beaucoup plus gênant. En plus, la fermeture du toit nécessitait une pause de 20 minutes, que les deux joueurs passaient aux vestiaires.

19e duel entre Djokovic et Murray

Interrompu dans son impressionnante série, Andy Murray n'en perdait pas le fil. Au troisième jeu, il réalisait le break (2-1), avantage qu'il maintenait notamment avec son service (20 aces au total dans ce match). Au 8e jeu, un point extraordinaire, avec les deux joueurs au filet, se terminait avec une volée haute de revers trop smashée par Janowicz, ce qui permettait à Murray de reculer pour smasher du fond du court et marquer le point. A (5-3), le pauvre Jerzy Janowicz, de plus en plus inconstant, commettait deux doubles-fautes de suite pour offrir une balle de match, que le Britannique ne laissait pas passer. 

En moins de 3h, Andy Murray se qualifiait pour sa quatrième finale en Grand Chelem consécutive (forfait à Roland-Garros, il était en finale à Wimbledon 2012, US Open 2012, Australie 2013), et sa troisième finale de suite à Wimbledon. Pour la 19e fois, il croisera la route de Novak Djokovic. Ce sera la revanche de la finale de l'Open d'Australie (victoire du Serbe en 4 sets), et aussi la revanche de la demi-finale des Jeux Olympiques 2012 (victoire de Murray 7-5, 7-5) dans ce qui était leur premier duel sur gazon.

Réactions

Andy Murray (GBR, vainqueur du Polonais  Jerzy Janowicz, à la BBC): "Je suis ravi, ça a été un match très dur, très  différent des autres. Il est très talenteux, très imprévisible et il a un  énorme service. Il ne m'a pas donné du tout de rythme. Le troisième set a été  crucial. (l'interruption pour fermer le toit à cause de l'obscurité) A ce  moment-là, je venais de gagner cinq jeux de suite. Je suis resté concentré,  j'ai pris une douche, j'ai parlé aux gars et je suis reparti au boulot. Lui, il  était au téléphone, il parlait avec quelqu'un, il était très relax pour une  demi-finale à Wimbledon. Djokovic, ce sera difficile, ils ont fait un match  incroyable aujourd'hui (avec Del Potro)."

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