Cet article date de plus de treize ans.

Les Williams en interrogation, Bartoli en embuscade

L'état de forme de Serena et Venus Williams, de retour sur le circuit après une très longue coupure, est la grande inconnue du tournoi féminin de Wimbledon qui commence lundi sur le gazon anglais.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Venus Williams (IAN KINGTON / AFP)

Les soeurs américaines ont toutes les deux renoué avec la compétition cette semaine à Eastbourne. Serena, victime d'une blessure au pied, puis d'un grave problème de santé, une embolie pulmonaire, n'avait plus joué depuis sa finale victorieuse l'an passé à Wimbledon. Venus depuis le dernier Open d'Australie, en janvier, à cause d'une déchirure abdominale. Ni l'une ni l'autre ne sont allées au bout à Eastbourne, mais leur performance, compte tenu de la longueur de leur absence, a quand même dû inquiéter plus d'une de leurs adversaires. Serena a failli battre la N.3 mondiale, la Russe Vera Zvonareva, qu'elle avait dominée l'année dernière en finale de Wimbledon pour remporter son treizième titre du Grand Chelem. Son aînée est allée jusqu'en quarts, où elle s'est inclinée en trois sets contre Daniela Hantuchova, après avoir dominé l'Allemande Andrea Petkovic, N.11 mondiale, puis la Serbe Ana Ivanovic.

Comme les Williams ne sont pas tombées dans la même partie du tableau, rien n'interdit d'envisager une cinquième finale familiale entre les deux soeurs, qui ont gagné neuf des onze dernières éditions du Grand Chelem sur gazon (4 pour Serena, 5 pour Venus), pour peu qu'elles profitent de la première semaine pour monter en puissance. Grâce au système particulier utilisé par les organisateurs anglais, qui attribuent les têtes de série en fonction du classement mondial mais aussi des résultats passés sur gazon, Serena et Venus portent les dossards N.7 et N.23, soit nettement mieux que leur rang à la WTA (N.26 et N.33), ce qui leur offre une certaine protection. Le danger arrivera quand même dès les huitièmes pour Serena, potentiellement opposée à la Française Marion Bartoli (victorieuse à Eastbourne), et pour Venus, qui devrait se frotter à ce stade à Zvonareva.

En cas de défaillance des Williams , tout pronostic s'avère extrêmement compliqué tant la hiérarchie est floue et fluctuante, surtout en l'absence de la Belge Kim Clijsters, forfait en raison d'une blessure à la cheville. La Chinoise Li Na, récente championne de Roland-Garros, fait naturellement partie des candidates, comme la N.1 officielle, la Danoise Caroline Wozniacki, toujours à la recherche de son premier titre majeur, ou encore Zvonareva. Mais celle qui semble le mieux placée pour profiter de la situation est Maria Sharapova, qui n'a plus jamais atteint la finale sur l'herbe anglaise depuis sa victoire en 2004, à l'âge de 17 ans. Remise en confiance par son bon parcours jusqu'en demi-finale de Roland-Garros, la Russe, revenue au cinquième rang à la WTA, pourrait faire mal sur une surface qui lui convient bien mieux que la terre battue.

Bartoli en pleine confiance

Du côté Français, les espoirs reposent exclusivement sur Marion Bartoli . Curieusement, depuis sa finale en 2007, la Française n'a plus jamais atteint les quarts de de finale. Avec la confiance emmagasinée à Roland-Garros - où elle a décroché le dernier carré - la Française, numéro neuf du tableau, possède de solides arguments.  Reste à savoir si le tournoi d'Eastbourne, où elle s'est imposée samedi en battant la Tchèque Petra Kvitova en trois sets, ne lui aura pas coûté trop d'énergie. Les autres Françaises risquent de traverser le tournoi dans l'anonymat le plus complet, à l'exception d'Aravane Rezaï, qui aura les honneurs du Centre Court mardi à 14 heures pour défier le tenante du titre Serena Williams. Reste à espérer qu'il ne s'agira pas d'un cadeau empoisonné pour la Stéphanoise qui se débat depuis janvier avec de sérieux problèmes personnels.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.