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Le jour de Bartoli ?

Marion Bartoli est à une victoire du rêve à Wimbledon où elle peut devenir la première Française à s'imposer en Grand Chelem depuis Amélie Mauresmo en 2006. Mais, malgré un parcours étonnant où elle n'a pas concéder un set, il lui faudra se méfier de l'Allemande Sabine Lisicki, déchaînée depuis le début de la quinzaine. C'est l'une des finales les plus surprenantes de l'histoire entre la 15e et la 24e mondiales qui savent toutes deux qu'elles n'auront peut-être plus jamais une telle occasion d'ouvrir leur palmarès en Grand Chelem.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Toutes deux ont profité des éliminations prématurées de toutes les favorites, notamment de la tenante du titre Serena Williams, battue justement par Lisicki. Les deux finalistes ont d'ailleurs emprunté des chemins opposés pour arriver en finale. Car si  Lisicki a eu un tableau très difficile et a réussi des exploits comme face à  la N.1 mondiale, mais aussi en sortant notamment  la N.4 Agnieszka Radwanska et la N.14 Samantha  Stosur, à chaque fois en trois sets, la Française elle, n'a dominé pour l'instant que des joueuses moins bien classée qu'elle, en bénéficiant des sorties de route de Sharapova et Azarenka.  Raison de plus dit-on dans l'entourage de MArion Bartoli pour terminer ce parcours en beauté. 

Cette première finale franco-allemande depuis 1937 sacrera une nouvelle championne en Grand Chelem, la 42e de l'ère Open. Bartoli , dont c'est la  deuxième finale majeure après Wimbledon 2007, peut devenir la troisième  Française depuis 1968 à soulever un trophée majeur après Mary Pierce (Open  d'Australie 1995 et Roland-Garros 2000) et Amélie Mauresmo (Open d'Australie  2006 et Wimbledon 2006). Lisicki marche, elle, dans les pas de Steffi Graf,  dernière Allemande en finale à Wimbledon en 1999 et dernière à y avoir gagné, en 1996. 

Les deux joueuses se sont déjà rencontrées quatre fois, l'Allemande l'a emporté à trois reprises, dont leur dernière confrontation en 2011, en quarts de finale... à Wimbledon. C'est dire que la Française ne devra rien lâcher. Car Lisicki est une vraie spécialiste du gazon, très forte sur son premier coup, que ce soit le service  ou le retour. Gravement blessée il y a trois ans, elle avance avec la foi des  miraculés mais peut parfois craquer dans les moments importants et ce sera sa  première grande finale. Pour Bartoli , également très à l'aise sur gazon, joueuse ultra agressive, il faudra être dans un bon jour, soigner sa défense et son déplacement. On sait que la Française peut tenir mentalement ce qui est son point fort, alors que l'Allemande qui disputer sa première finale a parfois des difficultés de stabilité émotionnelle dans les moments-clés des matches. Pour la Française évidemment tout est jouable, mais rien ne sera simple. Ce qui risque de rendre encore plus belle sa victoire.

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