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US Open : Djokovic rejoint le club très fermé des joueurs disqualifiés en Grand Chelem

Novak Djokovic a été disqualifié du tableau masculin pour un geste d'humeur. Parfois nerveux sur le court mais jamais sanctionné jusqu'ici, le numéro 1 mondial rejoint le cercle très fermé des joueurs disqualifiés dans les tournois du Grand Chelem.
Article rédigé par Hugo Dupriez
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MATTHEW STOCKMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Si Denis Shapovalov et David Nalbandian l'ont popularisé ces dernières années, la disqualification reste extrêmement rare dans le monde du tennis. Novak Djokovic, pour avoir involontairement frappé une balle en direction d'une juge de ligne, a été exclu de l'US Open 2020. Le Serbe n'est que le troisième joueur de l'histoire des Grands Chelems à être disqualifié, après John McEnroe à l'Open d'Australie en 1990 et Stefan Koubek à Roland-Garros en 2000. 

McEnroe, précurseur

L'irascible New-Yorkais avait cédé à son tempérament colérique en Australie. Alors qu'il menait deux sets à un devant Mikael Pernfors, et qu'il était bien parti pour se qualifier et affronter Yannick Noah en 1/4 de finale, il se faisait disqualifier par l'arbitre anglais Gerry Armstrong.

En application des règles du code de conduite de l'ATP, le juge de chaise qui avait déjà donné un avertissement à l'Américain pour " tentative d'intimidation d'un juge de ligne " lui infligeait un point de pénalité. De ce fait, le jeu revenait à Pernfors qui menait alors 4-2. McEnroe tentait alors de faire revenir l'arbitre sur sa décision mais il n'y parvenait pas. Dans un excès de colère, il lança alors plusieurs insultes envers l'arbitre qui lui valurent une disqualification automatique, la règle stipulant qu'un joueur qui viole trois fois le règlement est automatiquement exclu du jeu.

McEnroe, quittait le court devant un public totalement acquis à sa cause. Une foule qui se mettait, elle aussi, à insulter l'arbitre pour témoigner de son opposition à la décision.

Au début du siècle, l'Autrichien Stefan Koubek avait lui aussi la réputation d'être un joueur sanguin. À Roland-Garros, en 2000, et alors qu'il jouait le meilleur tennis de sa carrière, le protégé de Gunther Bresnik disjonctait. Opposé au modeste Hongrois Attila Savolt, Koubek lançait sa raquette de rage. Celle-ci frappait un ramasseur de balles et provoquait l'élimination du joueur autrichien. 

Shapovalov, Nalbandian, derniers accidents sur le circuit

Pourtant, loin des tournois du Grand Chelem, d'autres disqualifications se sont révélées marquantes ces dernières années. Denis Shapovalov peut en témoigner. Le petit prodige canadien de 21 ans avait fait perdre une rencontre de Coupe Davis à son pays pour une balle frappée en direction de l'arbitre de chaise. Shapovalov désirait expédier cette balle dans les tribunes mais par maladresse, elle avait heurté l'oeil gauche de l'arbitre. Logiquement, il avait été disqualifié.

Même sanction pour David Nalbandian en finale du Queen's en 2012. Frustré, l'Argentin avait donné un coup de pied dans un panneau publicitaire situé aux pieds du juge de ligne. Problème, l’impact a entaillé ce dernier au tibia et le superviseur n’a eu d’autre choix que de disqualifier l’ancien n°3 mondial. Ironie du sort, l'Argentin menait une manche à rien. Sa disqualification offrait le titre au Croate Marin Cilic.  

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