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Tennis : "En prison, tu n'es personne", libéré après huit mois, Boris Becker reconnaît sa culpabilité et raconte sa détention

L'ancien tennisman de 55 ans a reconnu, mardi, sa culpabilité. Déclaré coupable en avril 2022, il a purgé une peine de huit mois pour infractions financières au Royaume-Uni, avant d'en être expulsé.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Boris Becker, a reconnu mardi 20 décembre sa culpabilité. (MAXPPP)

L'ex-numéro un mondial de tennis Boris Becker a reconnu, mardi 20 décembre, être "coupable" des faits de fraude financière qui l'ont conduit en prison. Une expérience "douloureuse", au cours de laquelle il dit avoir craint pour sa vie. "J'ai appris une dure leçon. Une leçon très coûteuse. Très douloureuse", a affirmé la star allemande, sur la chaîne de télévision Sat.1.

Il s'agissait de sa première interview depuis sa sortie de prison le 15 décembre, après huit mois de détention au Royaume-Uni. "Bien sûr que j'étais coupable", a reconnu le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem. Lors de son procès, il avait plaidé la naïveté ou l'erreur de jugement. La cour avait durement critiqué son manque d'acte de contrition.

Un codétenu a menacé de le tuer

Fondant plusieurs fois en larmes, l'ancien champion a raconté, dans le détail, son quotidien carcéral, fait de "faim" et de "danger extrême", et de "cours d'anglais et de mathématiques" donnés à ses codétenus. "En prison, tu n'es personne", a-t-il ajouté. L'ancien tennisman a confié avoir eu plusieurs fois peur pour sa vie, notamment lorsqu'un codétenu a menacé de le tuer, avant que "d'autres prisonniers" n'interviennent.

Condamné en avril 2022 à deux ans et demi de prison pour avoir dissimulé ou transféré illicitement des centaines de milliers d'euros et de livres sterling pour ne pas régler ses dettes après avoir été déclaré en faillite, Boris Becker, 55 ans n'a purgé que huit mois. Expulsé du Royaume-Uni, il a immédiatement pris le chemin du retour en Allemagne. "La prison a été une bonne chose pour moi. On a le temps de beaucoup réfléchir. Toutes ces années, j'ai fait de nombreuses erreurs, eu de mauvais amis, je ne me suis pas assez bien organisé", assure le triple vainqueur de Wimbledon.

L'ancien sportif ne compte pas rester en Allemagne : "Peut-être Miami", a-t-il évoqué, affirmant aussi être "un grand fan de Dubaï". Cette interview n'est que la première étape du retour médiatique de l'ancien champion, qui devrait être le héros d'un documentaire présenté hors concours à la prochaine Berlinale. Le synopsis de ce film, réalisé par le cinéaste britannique Alex Gibney, promet de raconter l'histoire d'un "jeune talent qui a conquis Wimbledon et, après avoir enflammé un pays, est tombé avec la même grandeur".

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