Short de Wawrinka: taillé hier, aujourd'hui collector
Une nappe de pique-nique, un short de bain ou encore... un pyjama. A l’instar de celle de son propriétaire, la quinzaine de Roland-Garros n’aura pas été de tout repos pour le short bariolé rouge, gris et blanc de Stanislas Wawrinka. Du premier au dernier jour du Grand Chelem parisien, le bas à carreaux, confectionné par la griffe japonaise Yonex, aura suscité quolibets et rires moqueurs au point d’éclipser les performances, pourtant remarquables, du numéro neuf mondial.
Impossible de voir le short de Wawrinka sur mon pc. Mon anti virus le considère comme une menace #RG15
— Retweet Man (@CmoiKiecri) June 7, 2015
Il a beau avoir gagné #RG15 moi de wawrinka j retiendrai que son short degueulasse
— yannick (@yvnnick) June 7, 2015
Je serai celui qui remettrai le trophée à Wawrinka je lui donnerai même pas à cause de son short de pique-nique !
— Thomasss (@Boubouninho) June 7, 2015
Par contre si tu pouvais changer ce short @stanwawrinka, on dirait vraiment un maillot de bain ! #Wawrinka #RolandGarros2015
— M-Charlotte Lamard (@machalamard) June 7, 2015
Pourtant, par l’intermédiaire de la victoire du Suisse, voilà l’étoffe au centre de l’attention et nouveau objet de désirs. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à clamer leur envie de s'offrir la réplique du short considéré par certains comme un porte-bonhneur. Au point que l’équipementier Yonex, le sponsor du tennisman, annonce la commercialisation d'une série limitée "collector" afin de répondre à la demande pour un produit décrié que l'on s'arrache désormais...
Je veux le short de wawrinka vainqueur de Djokovic #PaprikaShort
— Éric (@inter62210) June 8, 2015
Sans blague, j'ai envie d'acheter le short de #Wawrinka, juste symboliquement ^^ #RG15
— Nicoulas (@Nicoulas308) June 8, 2015
Faut que j'achète le même short que #Wawrinka pour aller à mes entretiens d'embauche ;-)
— Virginie Votier (@virginievotier) June 7, 2015
De pestiféré à culte
Pour le moment aucun site en France ne le propose. Les plus audacieux peuvent néanmoins se fournir chez l’américain Tennis Warehouse qui vend la pièce pour 42 dollars (environ 37,50 euros). Une version destinée aux femmes est également disponible.
A l’époque, la collection, dessinée au Japon, n’avait guère convaincu BDE Sports, le revendeur de la marque japonaise pour la France, de commercialiser ce qu’un spectateur, lors de la demie finale opposant Wawrinka à Jo-Wilfried Tsonga, avait qualifié de "pyjama ". "C’était vraiment tape-à-l’œil" , reconnaît, Jean-Luc Aznavorian, responsable tennis de BDE Sports, dans les colonnes du Parisien. "Depuis Monte-Carlo, nous étions sujet à toutes les railleries. Cela devenait même vexant. Là tout s’inverse" , poursuit-il. Mickaël Didier, directeur marketing chez BDE Sports n'est pas en reste. Avant le tournoi "le short était invendable" , reconnaît-il, laconique.
Le succès de Stanislas Wawrinka aux Internationaux de France a radicalement changé la donne. L’oripeau, désormais "bankable", est déjà passé à la postérité : le tennisman souhaite qu'il demeure exposé au musée Roland-Garros. Cependant, pour Wimbledon, le prochain tournoi du Grand Chelem qui s’ouvre le 29 juin, celui que l’on surnomme "Iron Stan" n’aura d’autre choix que de se plier aux règles et revêtir une tenue immaculée, obligatoire pour jouer. Le fameux short, véritable star du tournoi, sera,lui, remisé au placard. Short de Short de
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