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Open d'Australie : Caroline Wozniacki sacrée nouvelle reine de Melbourne

Quelle bataille ! Quelle finale indécise jusqu'au bout. Au terme d'une lutte incroyable de près de 3h, la numéro deux mondiale, Caroline Wozniacki, remporte l'Open d'Australie aux dépens de la numéro un Simona Halep (7-6 [2], 3-6, 6-4). C'est le premier titre en Grand Chelem pour la Danoise qui retrouvera le trône de première joueuse au classement WTA à partir de lundi, six ans après l'avoir quitté.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La joie de la Danoise et numéro deux mondiale, Caroline Wozniacki. (WILLIAM WEST / AFP)

Un rude combat. Deux femmes prêtes à en découdre. Comme si ce "précieux" de Melbourne valait plus que de l'or pour l'une et l'autre, jamais lauréates d'un tournoi du Grand Chelem. Pour le coup, Simona Halep, numéro un mondiale, et Caroline Wozniacki (DEN), sa dauphine, nous ont offert une lutte de tous les instants dans cette finale épique de l'Open d'Australie. Certes, la première heure n'offrit pas forcément du grand tennis mais les deux meilleures joueuses du monde n'ont jamais rien lâché pour atteindre finalement un niveau assez fou dans l'ultime manche. Chacune a eu ses temps forts : le premier set dominé par la Danoise, le deuxième logiquement remporté par la Roumaine et enfin un final longtemps indécis, parfois grandiose. Somme toute logique : la troisième manche n'a pas trouvé preneuse, du moins pendant longtemps... Finalement, c'est bien Caroline Wozniacki qui a eu le dernier mot. Pour la première fois de sa carrière, la finaliste de l'US Open 2014 touche son Graal, enfin.

 

Wozniacki, la défense qui gagne

D'entrée de match, la Danoise semblait vouloir imprimer son rythme, faisant preuve d'une défense exceptionnelle. En breakant rapidement, elle prend le jeu à son compte mais Simona Halep, à la quête de son premier titre en Grand Chelem également, revient dans le coup (5-5) pour finalement pousser son adversaire dans ses retranchements. Pas suffisant pour inquiéter Wozniacki qui survole le jeu décisif sans surprise (7-6 [2]). Il faudra ensuite attendre l'ultime manche pour retrouver la défense complètement "dingue" qui lui avait permis de bien entamer la partie.

Entre temps, Halep avait retrouvé des couleurs. Pourtant malade ou fiévreuse, la Roumaine déroulait dans le deuxième set, redécouvrant sa propre puissance de frappe, en coup droit notamment (40 coups gagnants). Mais comme d'habitude, la numéro un mondial a également offert beaucoup de déchets (48 fautes directes) au nombreux public présent dans ce Rod Laver Arena, conquis par le niveau du troisième set.

Un final grandiose pour la Danoise

Une grande finale se juge souvent et avant tout pour ces moments où le temps s'arrête. Il n'en faut pas forcément beaucoup des passages de ce genre. Là où devant sa télé, ou en plein de cœur de l'événement, l'apesanteur semble disparaître. Après avoir assisté à un véritable "Roller Coaster" entre les deux femmes (breaks et débreaks jusqu'à 4-4, ndlr), la troisième manche offre l'apothéose à 5-4 en faveur de la nouvelle reine d'Australie. Sur le service de Simona Halep, rien ne semble atteindre Caroline Wozniacki sur cet échange de titans. Plusieurs mètres derrière sa ligne de fond, la Danoise galope de partout et envoie son fameux revers court croisé pour éteindre la numéro un mondiale. C'en est trop. Et c'est trop fort pour Halep qui constate les dégâts, et concède une première balle de match contre elle. Ce sera la seule, puisque jusqu'après, Wozniacki ne rate pas l'occasion. Son occasion. Celle de la délivrance. Celle qui vient récompenser une carrière magnifique.

Et cela représente un triple exploit au final : d'abord remporter son premier titre en Grand Chelem, tout en devenant la première Danoise de l'histoire à inscrire son nom au palmarès de Melbourne. Mais aussi grimper à nouveau sur le toit du tennis mondial.

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