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Open d'Australie : Aslan Karatsev, l'incroyable sensation de Melbourne

Issu des qualifications, le 114e mondial Aslan Karatsev est la grande révélation de cet Open d'Australie. Le Russe de 27 ans, qui n'avait jamais atteint le tour principal d'un Grand Chelem, se retrouve en deuxième semaine après avoir éliminé vendredi son premier top 10, Diego Schwartzman.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Aslan Karatsev lors de sa victoire face Diego Schwartzman. (PAUL CROCK / AFP)

Chaque Grand Chelem a sa belle histoire. Pour cet Open d’Australie, elle se nomme Aslan Karatsev. Classé 114e mondial, issu des qualifications (où il a notamment sorti le Français Alexandre Müller), le Russe a atteint son premier tour principal en Grand Chelem à 27 ans. 

Et il n’est pas là pour faire de la figuration : au premier tour, il a éliminé l’Italien Gianluca Mager (96e mondial). On imaginait que son deuxième tour face à Egor Gerasimov (79e mondial) serait déjà une autre paire de manches, mais il n’en a rien été : il n’a perdu qu’un seul jeu ! (6-0, 6-1, 6-0). Une démonstration en 1h33 qui atteste son absence d’appréhension pour son premier Grand Chelem. 

Vingt jeux encaissés en trois matches

Vendredi, on imaginait qu'il n'en mènerait pas large face à son premier Top 10, la tête de série n°8 Diego Schwartzman. Mais sur une surface rapide qui avantage plus sa lourde frappe que la vélocité de l’Argentin, le Russe a surpris une nouvelle fois en déroutant toutes les tentatives du demi-finaliste du dernier Roland-Garros (6-3, 6-3, 6-3). Au total, cela donne neuf sets gagnés, aucun perdu et seulement vingt jeux encaissés en trois matches ! 

Habitué des tournois Challenger, Karatsev a pourtant à peine bronché lorsqu’il a officiellement atteint la deuxième semaine à Melbourne. Une performance qui n’a rien de banale puisqu’il devient seulement le cinquième joueur au XXIe siècle à atteindre ce stade pour son premier Grand Chelem. Assuré d’intégrer le top 100 à sa sortie du tournoi, il aura donc patienté six ans pour passer du top 200 (qu’il avait rejoint en mars 2015) aux 100 meilleurs mondiaux.

Blessé entre 2017 et 2019, le Russe avait réalisé en 2020 sa meilleure année, en remportant deux Challengers de suite (Prague 2 et Ostrava), battant cette année là des joueurs comme Pierre-Hugues Herbert (actuel 84e mondial), Tennys Sandgren (51e mondial) ou Alexei Popyrin (113e mondial). 

S’il n’est pas le plus connu des hommes venus du froid sur le circuit, Karatsev confirme le renouveau du tennis russe, qui compte deux représentants dans le top 10 (Daniil Medvedev est 4e, Andrey Rublev est 8e) et trois dans le top 20 (Karen Khachanov). Et l’aventure pourrait encore continuer : au prochain tour (dimanche à minuit), il affrontera Felix Auger-Aliassime, la tête de série n°20, avant de, peut-être, affronter Dominic Thiem, héroïque en cinq sets face au local Nick Kyrgios au troisième tour, ou le revenant Grigor Dimitrov. Mais Karatsev n'a visiblement peur de rien.

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