Indian Well, Miami, Madrid, Rome, Wimbledon, US Open et maintenant Melbourne. Sept finales, sept défaites. L'implacable Rafael Nadal se retrouve depuis un an en situation d'échec face à un joueur. Comme lui-même a torturé Roger Federer, l'Espagnol est désormais la victime préférée de Novak Djokovic. Dernière déconvenue en date, la finale de l'Open d'Australie au terme de laquelle le numéro 2 mondial s'est de nouveau incliné. Mais cette fois, contrairement à la majorité de ses défaites face au Serbe l'an passé, le Majorquin est passé tout près de renverser la montagne Djoko au bout d'un combat titanesque de 5h46 de jeu. Doit-il se réjouir d'avoir réduit l'écart ou bien au contraire s'inquiéter de ne pas avoir battu son adversaire alors qu'il semblait plus "prenable" que d'habitude ?Avec Nadal rien n'est inexorableL'Espagnol est une drôle de bête en constante mutation. Pur "terrien" à ses débuts, l'Espagnol avait déjà su faire évoluer son jeu pour briller sur d'autres surfaces. Plus offensif, ayant fait des progrès énormes au service, le joueur qui poussait les autres à la faute a vaincu sur les terrains les plus rapides du circuit, y compris sur l'herbe fusante de Wimbledon. Or, depuis 2011, Nadal se trouve confronté à un problème de taille en la personne de Novak Djokovic. Alors qu'il prenait régulièrement la mesure du Serbe à leurs débuts (l'Espagnol mène toujours 16-14 sur l'ensemble de leurs confrontations), il ne trouvait plus la solution contre ce maudit "Djoker".Mais l'homme n'est pas genre à accepter la fatalité, ni à rester les bras croisés. En ce début d'année, Nadal, bien déterminé à contester la domination de Djokovic, se débarrasse d'une nouvelle gangue et décide de devenir encore plus offensif dans son jeu. Son coup droit ne fait plus assez mal ? Qu'à cela ne tienne, il fait changer l'équilibre de sa raquette, la rendant plus lourde afin de redonner un surcroît de vitesse à sa sa balle. Après seulement quelques semaines de mise en pratique, la méthode a déjà porté ses fruits.Impressionnant à Melbourne, le "Taureau de Manacor" a réussi à faire douter Djokovic en finale. Et même plus que ça. A force de vaillance, il a poussé le numéro un mondial dans un cinquième set où, à 4-2 et 30-15 en sa faveur, il rate malheureusement un revers qui valait quasiment une balle de match. "A ce moment-là, jai senti le titre à ma portée contre quelquun qui mavait battu six fois en 2011", analysait l'Espagnol."Je pense être sur la bonne voie" Rafael NadalLe vaincu se veut pourtant positif et refuse d'entretenir la légende du "complexe Djokovic" : "Jai eu mes chances contre le meilleur joueur du monde. Pendant longtemps au cours de ce match, je nai pas joué moins bien que lui. Je suis satisfait de ma mentalité aujourdhui", soufflait Nadal après cette finale dantesque. Et de rappeler ses progrès récents : "En 2011, je navais pas été capable de produire un tel niveau de jeu. Je pense être sur la bonne voie".