Cet article date de plus d'onze ans.

Tsonga face à la montagne Nadal en demi-finale à Monte Carlo

Pour la onzième fois, mais seulement la deuxième sur terre-battue, Rafael Nadal est opposé à Jo-Wilfried Tsonga, en demi-finales du Masters 1000 de Monte Carlo. Huit fois sacré ici, l'Espagnol sera bien évidemment favori sur la terre monégasque, où il n'a perdu qu'une fois dans sa carrière. Mais Jo-Wilfried Tsonga, qui l'a battu à trois reprises et qui a été performant contre Wawrinka en quarts, a des armes pour le faire douter, comme l'a fait Dimitrov en quarts de finale.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Jo-Wilfried Tsonga, le joueur tricolore

Comment imaginer que Tsonga, vainqueur 2-6, 6-3, 6-4 du Suisse Stanislas  Wawrinka vendredi, puisse réussir là où tout le monde, de Roger Federer à Andy  Murray en passant par Novak Djokovic, a toujours échoué ? Plus encore qu'à Roland-Garros, Nadal est le maître des lieux sur le Rocher  où il a gagné les huit dernières éditions, record mondial tous tournois confondus, dont quatre sans perdre le moindre set. "Il n'y a pas un gars dans l'histoire qui a fait ce qu'il a fait. C'est  juste monstrueux", souffle Tsonga dont le palmarès sur terre battue, où il jouera sa première demi-finale dans un Masters 1000, souffre de la comparaison. Mais à mesure que le temps passé, il se montre de plus en plus à son aise sur cette surface. Son quart de finale perdu l'an dernier contre Djokovic à Roland-Garros l'avait déjà montré, et sa semaine à Monaco le confirme. Mais Nadal, c'est autre chose. 

Où trouver l'espoir, un peu de confiance ? Certainement pas dans sa seule  rencontre avec l'Espagnol sur terre battue, une correction 6-0, 6-2, 6-4 subie  à Cordoue en demi-finale de la Coupe Davis il y a deux ans. Peut-être davantage dans le match de Nadal vendredi. Le Majorquin a certes  remporté sa 45e victoire de suite à Monte-Carlo. Mais dans la douleur (6-2,  2-6, 6-4) face à Grigor Dimitrov, le "Federer bulgare" de 21 ans, contre qui il  a perdu son premier set dans le tournoi depuis deux ans. Pas encore au top de son niveau ni de sa forme physique, l'ancien N.1 mondial commet encore beaucoup de fautes. "N'oublions pas que je n'ai pas joué au tennis pendant sept mois", a  commenté l'intéressé qui n'a pas voulu dire un mot sur les bandes élastiques scotchées sur son dos, dévoilées lorsqu'il a enlevé sa chemise à la fin du  match. Et comme le Bulgare, Tsongga a les armes pour faire des points rapidement, pour faire mal à son adversaire, pour ne pas toujours subir les gros lifts.  "Je vais me jeter dans la bataille comme un fou", a néanmoins promis Tsonga  qui, en attendant, a mis fin à une série de six défaites de suite en quarts de  finale d'un Masters 1000 depuis Bercy en 2011.

Le temps, et la pluie annoncée sur Monaco, pourraient alourdir les conditions de jeu, en plus d'interrompre les rencontres. Qui en profitera le mieux ? Lors de sa première demi-finale en Grand Chelem, à l'Open d'Australie 2008, le Manceau avait frappé un grand coup en battant Rafael Nadal. Peut-il faire pareil pour sa première demi-finale sur terre-battue en Masters 1000 ?

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.