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Tsonga en patron à Monte Carlo

Sur sa lancée des matches de Coupes Davis contre l'Argentine, Jo-Wilfried Tsonga (N.6) n'a pas raté son entrée en matière dans le Masters 1000 de Monte Carlo. Opposé à Nikolay Davydenko, désormais 41e mondial, le Français s'est imposé avec rigueur et autorité 7-6 (7/3), 6-2 pour le compte du 2e tour. Il a bien pris ses marques sur terre-battue. Ce n'est pas le cas de Gaël Monfils, battu d'entrée par le qualifié Albert Montanes 6-2, 2-6, 6-4.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le N.1 français Jo-Wilfried Tsonga sur la terre-battue

Débuter à Mont Carlo face à Nikolay Davydenko, c'est le piège idéal. Ancien 3e joueur mondial, le Russe est toujours capable d'exploits, de coups fumants, et sa capacité à prendre chaque balle pratiquement en demi-volée le maintiennent dans la case des "joueurs dangereux". Et s'il ne l'a plus battu depuis 2008, Jo-Wilfried Tsonga se méfiait sacrément du Russe qu'il avait battu cette année en 8e de finale, à quelques kilomètres d'ici, à Marseille (7/6, 6-3). 

"Mieux que prévu"

Outre cette victoire marseillaise, le Manceau avait un autre atout dans sa manche: avoir passé beaucoup de temps sur la terre-battue depuis quinze jours. Et avoir remporté ses deux victoires de simple en Coupe Davis en Argentine. Déjà sûr de ses sensations, le 8e mondial a su se montrer sérieux et agressif pour aller jusqu'au jeu décisif du premier set, où il a pris rapidement le meilleur pour finir par s'imposer 7/3. Ensuite, comme à Marseille et même encore plus qu'à Marseille, Tsonga a accentué l'écart, fait fructifier sa supériorité, pour ne pas lâcher sa proie et décrocher une troisième victoire consécutive sur terre, après 1h23 de jeu.

"Finalement c'était mieux que prévu, j'ai  bien mené ma barque, c'était solide", a confié le leader du tennis tricolore. "Battre Davydenko, c'est très bien car il a  prouvé par le passé que c'était un joueur très dangereux. Ca confirme que je  joue bien au tennis. Mais je peux faire beaucoup mieux que ça. Je joue ce  tournoi sans pression car j'avais fait de la Coupe Davis ma priorité. Mais dans  les vestiaires, je m'en mets quand même de la pression car c'est comme ça que  je joue le mieux. Roger (Rasheed, son entraîneur) est resté en Australie avec  sa petite fille. Ca me donne l'occasion de jouer un tournoi seul, ça ne me  déplaît pas. J'aime bien être tranquille de temps en temps. Il me rejoindra par  la suite."

Monfils battu

Battu au 2e tour de Houston par Almagro lors de son retour à la compétition, Gaël Monfils n'a pas encore trouvé ses marques. Tombé au 105e rang mondial, le Français, titulaire d'une wild-card, a été dominé par un autre Espagnol, Albert Montanes, issu des qualifications. Manquant encore de constance dans le jeu comme dans l'effort, l'ancien 7e joueur du monde a encore énormément de travail pour retrouver son rang passé. Avec Eric Winogradsky, qui s'occupe de lui depuis plus d'un mois, le défi est immense.

"Je suis énervé, c'est frustrant car j'ai bénéficié d'une wild-card et je m'étais bien préparé. C'est une période difficile et j'espère en sortir très vite", a dit Monfils, ancien membre du Top 10. "Tant que je ne serai pas revenu dans des tranches respectables, ça va m'énerver. Je ne vais pas me décourager. Mais je ne gagne pas de matches et je ne monte pas au classement." La semaine prochaine, Gaël Monfils va s'aligner au tournoi de Bucarest, où il a obtenu une nouvelle invitation.

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