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Nadal joue les durs

Rafael Nadal, auteur d'un retour fracassant sur terre battue après une longue absence due à une blessure au genou, s'apprête à passer un test d'une toute autre envergure à Indian Wells. Sur un tournoi disputé sur dur, et réunissant 49 des 50 meilleurs joueurs du monde, l'Espagnol en saura sans doute un peu plus sur son niveau actuel.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Curiosité anatomique, le genou de Rafael Nadal sera le nombril du monde tennistique à Indian Wells. Sous le soleil californien, la moindre flexion ou extension de l'articulation du Majorquin sera sujette à toutes les interprétations. Il faut dire que le retour de l'Espagnol, deux fois vainqueur ici (en 2007 et 2009) suscite autant d'espoirs que d'interrogations. Retombé à la 5e place du classement ATP, Nadal, qui n'a plus joué sur dur depuis un an, débarque avec un mélange d'excitation et de peur au ventre. Comment son genou va-t-il réagir aux sollicitations extrêmement exigeantes de la surface ? "Je sais que je peux jouer sur terre mais je ne sais pas comment le genou  va tenir sur dur, indique l'homme aux onze titres du Grand Chelem. Il y a  encore une semaine, je ne savais pas si j'allais pouvoir jouer à Indian  Wells".

Atterrissage réussi

Depuis, Nadal a disputé une exhibition à New York et n'a pas semblé ressentir de gêne particulière. Pour l'Argentin Juan Manuel Del Potro, qui l'a battu à l'occasion de cette rencontre amicale, "le taureau de Mancor" n'a pas de souci à se faire: "Dans pas longtemps, il se  battra de nouveau pour la place de N.1 mondial". La récente tournée sud-américaine du septuple vainqueur de Roland Garros devrait l'inciter à un optimisme, pas forcément béat, mais en tout cas rassurant. Son retour sur la terre battue chilienne (Vina del Mar), brésilienne (Sao Paulo) et mexicaine en février a été très probant  (2 titres et 1 finale), notamment sa victoire expéditive en finale (6-0, 6-2)  sur David Ferrer (N.4 mondial) à Acapulco.

Pour autant la transition entre sa terre chérie et les "hardcourts" US ne s'annonce pas sans risques. "Les courts en dur ne sont pas bons pour la santé. Les gens qui  gèrent ce sport doivent penser à ça pour le futur. Si les dirigeants ne sont  pas assez intelligents pour opérer un changement, le tennis en pâtira", prévient Nadal. Pour l'heure, et si le genou tient le choc, Nadal se prépare surtout des retrouvailles explosives avec les trois autres membres de l'ex "big-four" qi'il composait avec Novak  Djokovic, Roger Federer et Andy Murray.

Tsonga sur la route de Djokovic

Le Majorquin pourrait  retrouver en quart son grand rival Federer, tenant du titre au 2e rang mondial  menacé. Murray (N.3) lui ravira cette place s'il s'impose pour la première fois en  Californie, où il joue son premier tournoi depuis sa finale à l'Open  d'Australie et où il pourrait retrouver en demi-finale son bourreau de  Melbourne, Djokovic. Le N.1 mondial va lui tenter de prolonger sa série de treize victoires  d'affilée en 2013. Comme en 2011, il arrive à Indian Wells invaincu et serein. Le Serbe se dresse en quarts sur la route de Jo-Wilfried Tsonga (N.8), fer  de lance de la colonie française de 8 joueurs engagés dont cinq têtes de série  (outre JWT, Richard Gasquet, Gilles Simon, Julien Benneteau et Jérémy Chardy)

Dans le tableau féminin, privé de la N.1 mondiale Serena Williams, qui  boycotte cette épreuve depuis un incident qu'elle et sa soeur Venus avaient  perçu comme raciste en 2001, Victoria Azarenka fait figure de favorite. La Bélarusse de 23 ans est tenante du titre mais pourrait trouver sur sa  route l'Américaine Sloane Stephens, révélation de l'Open d'Australie, dès les  8e de finale pour une revanche de leur demi-finale polémique de Melbourne. Azarenka arrive à Indian Wells avec un bilan parfait cette saison (12-0  avec deux titres), comme l'an passé (17-0 avec trois titres). Maria Sharapova, tête de série N.2, vise elle son premier titre de la  saison dans un tournoi qu'elle n'a plus gagné depuis 2006. Elle pourrait  affronter en quarts de finale Marion Bartoli (N.9), seule tête de série  tricolore chez les dames. La N.1 française, exempte de premier tour, pourrait affronter d'entrée une  autre tricolore, Kristina Mladenovic, 51e mondiale et récente demi-finaliste au  tournoi de Florianopolis (Brésil).

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