Djokovic pour inverser la tendanceGrâce à une extraordinaire fin de saison passée, Novak Djokovic s'était laissé l'espoir de redevenir N.1 mondial à la fin 2013. Mais la présence en finale du Masters de Rafael Nadal l'en a privé. Le problème, c'est qu'en s'inclinant en quarts de finale de l'Open d'Australie (contre Wawrinka), le Serbe a perdu beaucoup de points en tant que tenant du titre. Et sa demi-finale à Dubaï, dans un tournoi qu'il avait aussi remporté en 2013, n'a fait que creuser l'écart avec l'Espagnol. Surtout que l'Ibère, à pareille date l'an dernier, n'avait pas encore fait son retour sur les courts après sept mois d'absence. Vainqueur à Doha, finaliste à Melbourne, vainqueur à Rio, le N.1 mondial a fait pratiquement le plein de points. Indian Wells a marqué une inversion: une défaite de Nadal au 3e tour (alors qu'il était tenant du titre), une victoire finale de Djokovic (alors qu'il était demi-finaliste en 2013), et voilà les deux hommes désormais distants de 2180 points. Et un Masters 1000 rapporte 1000 points à son vainqueur, et 600 au finaliste. Ce match peut donc changer beaucoup de choses.L'impact psychologiqueEn 39 affrontements, Rafael Nadal s'est imposé à 22 reprises, contre 17 au Serbe. Si en 2013, les deux hommes se sont partagés le même nombre de victoire (3 chacun), les deux derniers face-à-face ont penché à l'avantage de Novak Djokovic (Pékin et Masters de Londres). Cette 40e confrontation peut avoir des conséquences psychologiques énormes. Jamais sacré à Miami malgré trois finales, l'Espagnol peut vaincre la malédiction. Cela aurait d'autant plus d'impact que "Djoko" y est très à l'aise. Il a même l'occasion de doubler la mise après son succès à Indian Wells, et de réaliser le double entre ces deux Masters 1000 pour la deuxième fois, après 2011. Il s'agirait alors de son quatrième sacre en Floride.Le dernier acte avant la terre-battueUne fois Miami terminé, le circuit ATP met le cap sur la saison sur terre-battue (hormis la semaine prochaine consacrée à la Coupe Davis). La terre-battue, c'est le terrain favori de Rafael Nadal. Recordman des victoires consécutives dans un même tournoi à Monte-Carlo, recordman des victoires dans un même tournoi du Grand Chelem à Roland-Garros, auteur d'une série de 81 succès de rang sur cette surface, il est le maître incontesté de la terre. Vainqueur en 2013 à Bracelone, Madrid, Rome et Roland-Garros l'an dernier, il n'avait connu la défaite qu'à Monte-Carlo, en finale, face à Novak Djokovic. Après Miami, il se trouvera donc face à son tunnel favori, celui où il joue le plus gros. Celui aussi où le Serbe rêve de le faire trébucher, pour accrocher le dernier tournoi du Grand Chelem qui manque à son palmarès.L'été de tous les dangers pour NadalRevenu de sa blessure au genou en février 2013, Rafael Nadal traverser la période la plus délicate de sa saison. Vainqueur l'an dernier de 10 tournois (plus 4 finales) sur les 18 de sa saison, l'Espagnol n'a pas limité sa suprématie à la terre-battue. Hormis à Wimbledon, où il avait été sorti dès le 1er tour par Darcis, il a raflé tous les gros points: victoire aux Masters 1000 de Montreal et Cincinatti, puis sacre à l'US Open. Et tous ces points raflés vont donc être en jeu durant l'été, avant que la fin de saison lui soit plus profitable puisque, au lendemain de sa défaite en finale contre Nadal à l'US Open, Novak Djokovic avait enchaîné 24 succès de rang.