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Masters 1000 Paris-Bercy : Paris s'offre un duel de rêve entre Federer et Djokovic

Une fois n'est pas coutume, Paris est gâté : Roger Federer, à deux victoires d'un centième trophée historique, et Novak Djokovic, qui s'apprête à remonter sur le trône du tennis mondial, se défient pour une place en finale à Bercy.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Ce n'est pas faire injure à l'Autrichien Dominic Thiem (N.8) et au jeune Russe Karen Khachanov (18e), opposés dans l'autre demi-finale, que de considérer que leur affrontement n'a pas la même saveur que le 47e duel entre le maître suisse aux vingt couronnes en Grand Chelem et le Serbe qui se réinstallera dans le fauteuil de N.1 mondial lundi. Par deux fois ces deux derniers mois, des retrouvailles anticipées entre Federer et Djokovic ont tourné aux rendez-vous manqués, à New York puis à Shanghaï. Leur dernier face-à-face, mi-août en finale à Cincinnati -leur premier depuis 2016- avait nettement penché en faveur de "Djoko" (6-4, 6-4).

Rien n'a été simple vendredi pour Djokovic, enrhumé et difficilement venu à bout (4-6, 6-2, 6-3) du Croate Marin Cilic (N.7). Le temps du premier set, tête basse et plus irritable qu'à l'accoutumée, le Serbe a été malmené par les frappes profondes, puissantes et précises de son adversaire, particulièrement percutant au retour. Mais une baisse de régime du grand Croate, futur adversaire des Bleus en finale de la Coupe Davis dans trois semaines à Lille (23-25 novembre), au service comme dans le jeu, lui a permis d'égaliser à une manche partout.

"Longtemps" que Federer l'attendait

De nouveau plus incisif au retour, Cilic a pris l'avantage le premier en début de set décisif (2-1, service à suivre), provoquant l'énervement de son prestigieux rival. Mais "Djoko" a trouvé les ressources pour recoller immédiatement, puis pour sauver une ultime balle de break à 3-3, avant d'empocher les trois derniers jeux de la rencontre. "Ça a été un match très serré, j'ai connu des hauts et des bas, j'aurais pu mieux servir", a reconnu Djokovic. Les choses ont été plus simples pour Federer. Un break à 4-4 dans le premier set, puis un deuxième d'entrée de seconde manche lui ont suffi pour se défaire du Japonais Kei Nishikori, 11e mondial (6-4, 6-4).

Reste à savoir si le Bâlois, auteur d'une deuxième moitié de saison fade par rapport à ses standards, a les moyens en ce moment de tenir tête à Djokovic, irrésistible ou presque depuis juillet. D'autant que le Masters à Londres, réunissant les huit meilleurs joueurs de 2018, son dernier objectif majeur de l'année, arrive à grands pas (11-18 novembre). "J'ai joué un match très solide, ça fait longtemps que je l'attendais, s'est réjoui Federer. J'ai fait les bons choix aux moments importants, c'est ce qu'il faudra faire demain si je veux battre Novak." Car Djokovic, en plein renouveau depuis le début de l'été après deux ans de vicissitudes, entre coude opéré en février et tête en vrac, motivation et confiance envolées, a signé sa 21e victoire consécutive sur le circuit. Depuis quatre mois, le Serbe, éjecté du top 20 en juin, s'est imposé coup sur coup à Wimbledon et à l'US Open, ainsi qu'à Cincinnati et Shanghaï. 

Paris réussit à Thiem

Sa dernière défaite en date remonte à début août, en huitièmes de finale à Toronto (contre Tsitsipas). Outre les deux trentenaires, un autre joueur se plaît à Paris : il s'agit de Thiem. Après y avoir rallié sa première finale en Grand Chelem, à Roland-Garros début juin (perdue contre Nadal), le voici qualifié dans la capitale française pour sa première demi-finale en Masters 1000 sur dur. Une nouvelle preuve que l'Autrichien de 25 ans élargit progressivement sa palette, deux mois après avoir atteint à l'US Open son premier quart de finale en Grand Chelem ailleurs que Porte d'Auteuil. Vendredi, il a écarté le tenant du trophée, l'Américain Jack Sock (4-6, 6-4, 6-4), en panne sèche de résultats en 2018. Un succès qui le rapproche encore un peu plus du Masters, dont Cilic n'est plus très loin non plus. A 22 ans, Khachanov, un des représentants de la nouvelle vague du tennis mondial, s'est lui qualifié pour sa deuxième demi-finale en Masters 1000, trois mois après sa première, à Toronto. Le Russe n'a laissé aucune chance (6-1, 6-2) au N.5 mondial, l'Allemand Alexander Zverev, visiblement affecté au service par une épaule droite douloureuse.

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