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La fin du calvaire de Cilic

Vainqueur 5-7, 6-1, 6-4 d'Igor Sijsling au 1er tour de Bercy, Marin Cilic a savouré sa victoire. Suspendu pour dopage par la Fédération internationale, c'était son premier match depuis le mois de juin. "Je me suis senti comme un gosse qui jouait pour la première fois", a-t-il déclaré après sa rencontre. Il jouera au prochain tour Juan Martin Del Potro.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min

Depuis son abandon au 2e tour de Wimbledon, Marin Cilic n'a plus disputé un seul match. Ce n'est que tardivement que la raison de cette absence a été connue: une suspension de neuf mois pour un contrôle antidopage positif. Mais après de longues démarches juridiques, la peine de neuf mois de suspension a été revue, par le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne, à quatre mois. Du coup, le 41e mondial avait l'autorisation de revenir sur le circuit cette semaine. Loin de sa 11e place qu'il occupait en juin, il a repris le cours de sa vie professionnelle. "C'était incroyable comme sentiment de pouvoir me retrouver sur un court, de pouvoir être en compétition", se réjouissait-il après sa victoire. "J'ai apprécié chaque instant sur le court. Mes pensées se sont concentrées sur le plaisir que je prenais sur le court à jouer de nouveau."

Et le Croate trouvait même quelques motifs de satisfaction à son éloignement des terrains: "Je me suis rendu compte que les choses que j'ai travaillées pendant cette période où je n'ai pas pu jouer en compétition marchent très bien, surtout sur mon service." Mais la rancoeur est toujours là, tenace. "Cela a été le pire moment de ma vie. En tant que joueur, bien sûr, c'était difficile. Cela fait 7 ans que je suis sur le circuit, j’ai toujours fait très attention. M’apprendre que j’avais été positif au test anti-dopage m’a mis dans une situation difficile. Les gens me téléphonaient et me disaient que j'étais un tricheur, que j'étais dopé. C'était l'inverse de ce que j’avais essayé de faire."

Davantage d'informations auprès des joueurs

Et il poursuit encore sa bataille pour redorer son blason, et battre en brèche les accusations de dopage: "Ce qui était encore plus important, c'est que je n'avais pris le prize money de personne, que je n'avais battu aucun autre joueur. Il n'y a eu aucun effet de cette soi-disant substance que l'on a apparemment trouvée dans mon corps. C'est ce qui m'a le plus choqué." Et de poursuivre son attaque contre la Fédération internationale de tennis (ITF): "Le choc a été énorme, de voir que dans la première notification de l’ITF, ils disaient que j'étais positif à une substance qu'ils n'avaient pas vue dans les analyses. Je ne sais pas si c'est une erreur d'analyse, une négligence mais cela aurait pu avoir un impact énorme. Si je ne m'étais pas rendu compte de l'erreur, je ne serais pas là aujourd'hui, je ne serais pas sur le court."

Entre communiqués de l'ITF auditions au tribunal, communications d'avocats, tout a été dit. Et son contraire. Pour le joueur croate, les enseignements sont clairs: "Il faudrait penser à faire une règle qui dirait que la première audience doit avoir lieu après une période parce qu'il a fallu attendre 3 ou 4 mois après la notification, c'est trop long." Et il souhaite davantage de travail en amont: "Il devrait y avoir plus de séminaires pour les joueurs pour qu'ils s'informent davantage sur ces substances, sur le risque." Sur le plan personnel, il a modifié ses habitudes: "Maintenant, même quand je bois, je regarde la composition sur la bouteille."

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