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Indian Wells : Del Potro, à la force du poignet

Donné fini pour le tennis, Juan Martin Del Potro poursuit son retour vers les sommets depuis plusieurs mois. Dernière étape en date : une première victoire en Masters 1000, à Indian Wells, et en battant Roger Federer au terme d'une finale magnifique. Pas de doute l'Argentin est un monstre de volonté.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La joie de Juan Martin Del Potro après sa victoire en finale d'Indian Wells (HARRY HOW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Comme les chats, Juan Martin Del Potro doit avoir plusieurs vies. La dernière en date est plutôt belle. Après les années noires, les années sans jouer (2010, 2014, 2015), les années tronquées par les opérations de ces maudits poignets, celui qui était retombé à la 1042e place mondiale en février 2016 est désormais 6e au dernier classement publié par l'ATP. Comme les chats, Juan Martin Del Potro retombe toujours sur ses pattes... 

En 2018, il est le premier homme à battre Roger Federer. Et en sauvant trois balles de matchs face au maestro suisse qui plus est. Cette victoire à Indian Wells, la 11e de rang après son succès à Acapulco, est la première en Masters 1000 pour le géant sud-américain. Une anomalie enfin réparée pour celui à qui l'on prédisait la première place mondiale en 2009 lorsqu'il avait tout écrasé, y compris Federer, pour remporter son premier Grand Chelem à New York. Depuis, les blessures et les doutes sont passés par là et le fait de pouvoir jouer sans martyriser son corps suffit au bonheur de "Delpo".

"J'ai décidé d'être heureux"

"Je ne me soucie pas de poursuivre mon ascension au classement, les chiffres ne m'intéressent pas", déclarait l'Argentin après son sacre californien. "Je veux juste continuer à gagner des titres comme celui-ci, si je peux. Je vais devoir tenter de rester en bonne santé tout au long de la saison, et jouer là où j'aime jouer". Si le physique tient, "la tour de Tandil" sera presque imprenable car, du haut de son mètre quatre vingt seize, elle catapulte des coups droits qui sont sans doute parmi les plus impressionnants de l'histoire du tennis. 

Pour se reconstruire pierre par pierre, le chemin a été long. Et dur. Mais cela en valait la peine à en croire l'Argentin. "Tout le monde sait que j'étais à deux doigts d'arrêter le tennis à la veille de ma 3e opération au poignet gauche (fin 2015, NDLR). Après ça, j'ai fait un gros effort et je suis revenu jouer tout en slice. Et quand je joue comme ça, mon revers n'est pas suffisamment bon pour le plus haut niveau. Puis après mon match contre Djokovic aux JO 2016, j'ai décidé de changer d'attitude et d'être heureux à nouveau sur le circuit. Puis j'ai gagné la Coupe Davis, et je me suis dit: "OK, j'ai gagné tout ce que je voulais gagner à l'exception d'un Masters 1000". Mais ça, je l'ai fait aujourd'hui!". Mais ce n'est pas une raison pour s'arrêter en si bon chemin. 
 

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