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Federer, au rayon des espoirs futurs

S'il s'est qualifié pour la 12e fois d'affilée (record égalé) pour le Masters, Roger Federer n'a pas connu une belle saison. Rejeté pour la première fois depuis dix ans hors des cinq premières places mondiales, avec un seul titre en 2013, et une seule demi-finale en Grand Chelem (Australie), le Suisse pourrait se poser des questions. Mais ces quinze derniers jours l'ont remis sur de bons rails. Voici quatre raisons d'espérer pour la saison 2014.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'ancien N.1 mondial, Roger Federer

Un dos en rémission

Tout au long de la saison, Roger Federer s'est plaint de maux physiques. Et c'est surtout le dos qui l'a handicapé. "Je ne me suis pas senti aussi bien depuis Dubaï", a-t-il déclaré cette semaine à Bercy. Huit mois à jouer sans être à 100%, voilà ce qu'il a traversé. Empêché de s'entraîner normalement, perturbé dans son jeu, il a peu à peu perdu l'un de ses atouts: le physique. "Ces derniers mois, j'avais mal partout, on sent que tout est fragile." Et à 32 ans, malgré sa technique exceptionnelle et son expérience, il est difficile de compenser ce manque. Ayant mis de côté la douleur, l'ancien N.1 mondial peut rapidement retrouver son niveau, maintenant qu'il peut de nouveau s'entraîner comme un athlète de haut niveau. Surtout après les vacances qui se profilent après le Masters. "Quinze jours", précise-t-il. "Plus, je serais trop mou, et on ne peut pas penser viser l'Open d'Australie dans ce cas".

Une confiance de retour

Enchaîner une finale (à Bâle) et une demi-finale (à Bercy) d'une semaine à l'autre, cela ne lui était pas arrivé une seule fois cette saison. Roger Federer, l'homme le plus régulier en Grand Chelem de l'Histoire (23 demi-finales consécutives), n'a pas évolué à son niveau habituel en 2013. Mais en enchaînant cinq matches en Suisse et quatre à Paris, il a retrouvé la lumière: "J'ai confiance car mon corps tient. Maintenant, c'est clair, physiquement et mentalement", a-t-il lancé après sa défaite contre Novak Djokovic. Les questions semblent derrière lui, alors qu'il avouait encore cette semaine avoir été "tellement préoccupé par moi-même" cette saison.

Un jeu en évolution

A Bercy, sur une surface très rapide et dans des conditions idéales (indoor), Roger Federer a retrouvé quelques-unes de ses habitudes passées. Jeune, il était extrêmement offensif, passant beaucoup de temps au filet. Au fil des années, il l'a moins fait. A Paris, il a retrouvé ce goût, il a renoué avec ces points rapidement gagnés, remettant le service-volée, le "chip and charge" et l'amortie au goût du jour. "C'était sympa, le bon vieux temps", disait-il avec humour et un grand sourire après sa défaite. A l'image de Rafael Nadal, qui a fait évoluer son jeu vers l'avant en revenant de ses sept mois d'absence, le Suisse a-t-il pris de nouvelles résolutions pour l'avenir ? Les surfaces (très ralenties par rapport aux temps des Edberg, McEnroe, Sampras) et les adversaires au physique toujours plus impressionnant ne plaident pas pour ça.

De gros points à prendre

Battue en 8e de finale à l'US Open, au 2e tour à Wimbledon, en quarts de finale à Roland-Garros et en demi-finale à l'Open d'Australie, Roger Federer n'a vraiment pas brillé en Grand Chelem cette année. Et en Masters 1000, ce n'est guère mieux avec une finale (Rome), une demie (Bercy) et deux quarts (Indian Wells, Cincinnati). Très loin de ses strandards habituels. Du coup, il va pouvoir glaner énormément de points tout au long de la saison. De quoi le réinstaller dans le Top 5.

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