Djokovic poursuit sa série contre Murray en remportant le tournoi de Miami
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![Novak Djokovic embrasse le trophée du vainqueur du tournoi de Miami devant Andy Murray](https://www.francetvinfo.fr/pictures/0CjEQ7xjdKL7Oxck6TryXXrTWFs/36x0:623x330/432x243/2021/04/27/6087bf26ed9e8_5f2ade16bf956_novak-djokovic-devant-andy-murray-masters-1000_3d0bb226e004658168066b162d957a23.jpg)
C'est un rouleau compresseur. Novak Djokovic est d'une solidité incroyable dans les grands événements. Hormis en quarts à Doha, lors du premier tournoi de la saison, et en finale à Dubaï, il n'a pas perdu le moindre match important depuis sa défaite en demi-finale du Masters 1000 de Shanghaï contre Federer, en octobre dernier. Dans sa besace, il a ajouté le tournoi de Bercy, le Masters (sans la moindre défaite), l'Open d'Australie, le premier Masters 1000 en 2015 à Indian Wells, et désormais le deuxième avec le tournoi de Miami.
Pour sa quatrième finale de la saison (en cinq tournois), le N.1 mondial a beaucoup souffert. Andy Murray, qui restait sur 6 défaites de rang contre le Serbe, l'a pris à la gorge dès le début de la rencontre, en se montrant aussi solide que lui mais plus agressif. C'est sur un smash que l'Ecossais réalisait le break pour mener (2-1). Mais il perdait ensuite son avantage et délivrait un jeu décisif très médiocre, perdu (7-3). Pourtant, sur le visage de "Djoko", la souffrance physique se lisait. Les bras de fer, que les deux adversaires se livraient sur pratiquement chaque échange, semblaient l'avoir touché. Reste qu'il est habitué à montrer des signes qui ne reflètent pas forcément son état réel. Sur le court, il tenait bon. Finalement, le quatrième mondial faisait la différence en profitant d'une énorme baisse de régime du Serbe au service, dans le dernier jeu, conclu par l'Ecossais sur un jeu blanc avec un magnifique retour de revers (6-4).
"Djoko" comme en finale à Indian Wells
Ce scénario n'était pas sans rappeler celui vécu par Novak Djokovic en finale à Indian Wells face à Federer. Alors qu'il semblait avoir la capacité de conclure la rencontre en deux sets, il s'était crispé, avait commis bon nombre d'erreurs, notamment au service dans le jeu décisif. Mais cela ne l'avait pas empêché de s'envoler ensuite au 3e set pour remporter son 50e titre en carrière. C'est également ce qu'il a fait en Floride contre Andy Murray. D'entrée, le Britannique cédait son engagement sur un horrible revers dans le filet (1-0). Puis, il lâchait une deuxième fois son service (3-0). Le N.1 mondial était clairement au-dessus. S'il ne transformait pas l'une des deux balles de troisième break à (4-0), la troisième ne lui échappait pas, sur un revers mal maîtrisé de l'Ecossais (5-0).
Le rouleau compresseur avait encore fait son oeuvre. "J'ai bien joué les deux premiers sets", analysait le 4e mondial. "J'aurais peut-être pu faire mieux dans le tie-break, mais dans le 3e set, j'ai perdu pied physiquement. C'était une belle finale, mais brutale aussi d'un point de vue physique. Il faut juste que je continue à travailler d'arrache pied, il était plus frais que moi physiquement à la fin du match. Je sais que je m'entraîne déjà au mieux physiquement, je ne suis pas sûr que je puisse en faire des tonnes en plus. Mais je me rapproche, si on compare à il y a un an, je ne suis plus si loin, c'est encourageant, même si cette défaite est dure à avaler maintenant." Amélie Mauresmo, son coach, estimait que "quand son jeu est en place, ils sont très proches tous les deux. Andy a craqué physiquement dans le 3e set. Il a beaucoup enchaîné, il paie un peu celui aussi. Il y a pas mal d'enseignements sur le plan du tennis et du physique à tirer de cette finale. Andy a eu le break en premier dans le premier set, il se fait coiffer dans le tie-break. Il faut continuer à bosser, il n'est pas très, très loin, mais il y a encore du boulot."
En 2h45 de jeu, sur une dernière volée de revers après avoir sauvé une balle de débreak, Novak Djokovic s'offre son 51e titre en carrière, le troisième de la saison, le 5e à Miami. Il devient en même temps le premier joueur de l'Histoire à réaliser le doublé Indian Wells-Miami à trois reprises dans sa carrière (2011, 2014, 2015). Pour Andy Murray, la série noire continue contre cet adversaire, qu'il n'a battu que 8 fois en 26 rencontres, et qu'il n'a plus battu depuis la finale de Wimbledon en 2013.
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