Fed Cup : l'état des lieux des forces françaises avant la finale face à l'Australie
Alizé Cornet, Fiona Ferro, Caroline Garcia, Kristina Mladenovic et Pauline Parmentier ne rêvent que de ça, un troisième titre en Fed Cup. Après la finale perdue de 2016, les joueuses de Julien Benneteau ne veulent pas s'arrêter au pied de la marche ultime. Pourtant, l'adversaire est de taille. En cinq confrontations en Fed Cup, la France n'a gagné qu'une seule fois leur face-à-face avec les Australiennes. C'était lors de leur dernière confrontation, au premier tour de Fed Cup, en 2000, à Moscou. La France battait alors l'Australie 2-1.
Face aux Aussies, troisième nation la plus titrée en Fed Cup (7 titres, dont le dernier en 1974 et la dernière finale en 1993), Julien Benneteau a confiance en ses joueuses. "Au cours des deux premiers tours (contre la Belgique et la Roumanie), on a prouvé qu'on pouvait gagner avec des joueuses différentes en simple. C'est un avantage", affirme le capitaine de l'équipe de France.
Barty, la reine de 2019
L'équipe de France devra jouer son meilleur tennis face à la numéro 1 mondiale, Ashleigh Barty, 23 ans, qui a connu une année de rêve. En moins d'un an, elle est passée de la 15e à la 1e place mondiale du classement WTA, devenant ainsi la première Australienne de l'histoire à finir l'année sur le trône du tennis mondial. Elle s'est imposée à Roland-Garros, son premier Grand Chelem, et compte aussi parmi son palmarès un sacre à Miami, Birmingham, et récemment à Shenzhen, son premier Master.
L'Australienne au jeu très complet, accumule les victoires cette saison (56) et a signé le plus grand nombre de succès face à des joueuses du top 10 (12) sur le circuit. À chacun des quatre Majeurs, elle a rallié, au minimum, les huitièmes de finale. Une ascension vertigineuse d'autant plus qu'elle n'a fait son retour sur le circuit WTA qu'en juin 2016, après avoir abandonné le tennis pendant presque deux ans et s'être essayée au cricket le temps d'une saison avec l'équipe professionnelle de Brisbane.
Et Ashleigh Barty compte bien ajouter le titre de Fed cup à son palmarès : "La Fed Cup a sa place dans mon programme avant tout autre tournoi. J'ai répété à Alicia (Molik, la capitaine de l'équipe australienne, ndlr) que la Fed Cup était pour moi une priorité", a prévenu "Ash" dans un entretien accordé à la Fédération internationale de tennis (ITF).
D'ailleurs, en Fed Cup aussi elle peut se vanter de beaux résultats avec une série de quatorze victoires au compteur. Elle a apporté trois points (2 en simple et 1 en double) à son équipe lors de chacun des deux premiers tours de la campagne 2019, aux États-Unis et face à la Biélorussie. Encore plus impressionnant, depuis 2013, l'Australienne a remporté 17 matches sur 19. "Cette semaine, je l'ai cochée dès le début de l'année, c'était un objectif pour notre équipe et notre nation", a-t-elle répété mardi 5 novembre. Sur-motivée, on vous dit.
Les Bleues loin d'être sans atout
Mais la France a ses cartes à jouer. Tout d'abord, lorsque les Françaises jouent en Fed Cup, il se passe toujours quelque chose de spécial. Cette compétition décuple leurs capacités et elles réalisent de véritables exploits.
Elles ont aussi l'expérience des finales dont la dernière remonte à 2016, sous la capitanat d'Amélie Mauresmo. "Même si c'était à la maison, je pense quand même que c'est un gros avantage de savoir à quoi ça ressemble d'être là avec toute cette pression", a confié Kristina Mladenovic. Un avantage peut-être donc pour les Françaises face aux Australiennes qui n'ont pas joué de finale de Fed Cup depuis vingt-six ans et dont leur dernier titre remonte à 1974.
Enfin, Kristina Mladenovic, 40e mondiale et première française, est une des onze joueuses à avoir battu Barty en 2019. Elle est aussi en pleine confiance à une semaine de la finale, après son sacre en double au Masters à Shenzhen, avec sa partenaire Tímea Babos. La numéro une tricolore aborde par ailleurs la finale avec en tête les "super vibes" de la Hopman Cup qu'elle a remportée en janvier 2017, associée à Richard Gasquet.
"C'est certainement un avantage de connaître le court et d'y avoir gagné par le passé", a ajouté Kristina Mladenovic qui va tenter, avec Caroline Garcia (45e), Alizé Cornet (60e), Fiona Ferro (63e) et Pauline Parmentier (122e) d'offrir à la France sa troisième Fed Cup, après 1997 et 2003. "Quand vous avez gagné une compétition difficile quelque part, le lieu reste pour vous un bel endroit où vous vous sentez en confiance et où vous vous sentez capable de réécrire la même histoire", a-t-elle ajouté.
Samedi (à partir de 11h00 locales, 03h00 GMT): les deux premiers simples. Dimanche (à partir de 11h00 locales, 03h00 GMT): les deux derniers simples, suivis du double.
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