Un Gasquet de gala ou de guingois ?
Les deux premiers simples du quart de finale de Coupe Davis à suivre EN DIRECT dès vendredi sur francetvsport et sur France 4
Sur la forme affichée ces dernières semaines, sur le talent naturel du joueur, sur son aptitude sur le gazon anglais, le choix d'aligner Richard Gasquet en simple ne se discute même pas. Auteur d'un parcours remarquable à Wimbledon, et notamment d'une victoire somptueuse sur Wawrinka avant de tomber sous les coups de l'impitoyable Djokovic, le désormais 13e mondial a incontestablement les armes pour battre Andy Murray sur herbe. Il a aussi le mental. Expressif comme rarement on l'avait vu à Londres, le Tricolore ne cache plus ses émotions positives sur le court : poing brandi et oeil de tigre, on nous l'a changé notre Richard !
Quand le corps grince
Ce qui ne change pas, malheureusement, c'est cette propension à souffrir de pépins physiques récurrents. Dernières tracasseries en date, l'épaule et le pied droit du joueur qui l'ont retardé dans son arrivée au Queen's. Depuis qu'il a rejoint Arnaud Clément et ses coéquipiers, Gasquet n'offre pas un visage rassurant lors de ses premiers entraînements. Il semble évident qu'il n'a pas encore récupéré, dans la tête et dans les jambes, de sa récente campagne à Wimbledon. Bref, il tire la langue et se montre, d'après les journalistes présents, "renfermé et fuyant". Peut-être l'intéressé sait-il que le capitaine des Bleus a choisi de l'économiser pour les simples de vendredi afin de le faire sortir tel un diable de sa boîte le dimanche ? Reste qu'une association avec Jo-Wilfried Tsonga est, sur le le papier, la plus évidente.
Le Manceau de 30 ans, demi-finaliste à Roland-Garros, et le Biterrois de 29 ans, demi-finaliste à Wimbledon, sont les deux meilleurs atouts de la France. D'abord parce qu'ils ont été les grands artisans de l'aventure 2014, notamment en Australie et contre la République Tchèque, ensuite parce qu'ils s'apprécient et sont complémentaires, et enfin parce qu'ils sont les deux plus anciens du groupe. Gasquet est-là depuis 2005, Tsonga depuis 2008, tandis que Simon ou Monfils sont arrivés en 2009 seulement. Ce qui ne gâche rien, ils sont en forme. "On se connaît depuis qu'on a 10 ans, disait Tsonga après la victoire en double contre l'Australie en février 2014. On a gagné des championnats d'Europe, du monde. Richard, c'est un génie, c'est mon Mozart à moi". Entre récital et fausse note on sait qu'avec Richard Gasquet la différence est parfois ténue...
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