Tsonga, Monfils, Pouille, Herbert et Mahut sélectionnés pour la demi-finale de Coupe Davis
Yannick Noah se régale à l'US Open. Presque chez lui dans cette ville où il a longtemps vécu, il assiste aux premières loges à une fin d'été bien plus séduisante des joueurs français, comparé au début août. Et il s'en réjouit. "Ca complique les choix de la sélection ? Je suis très content d'avoir des problèmes comme ça", s'enthousiasmait-il dans L'Equipe. Et son choix, pour la demi-finale en Croatie, a été vite fait. Quand vous avez cinq quarts de finaliste encore en course, en simple comme en double, le casse-tête se résout très vite.
Noah: "Lucas est l'espoir du tennis français"
Pour affronter Marin Cilic et Borna Coric, qui se soigne, le capitaine de l'équipe de France a couché les cinq joueurs encore en course. Bien sûr, sur une surface rapide concoctée par les Croates, la présence de Jo-Wilfried Tsonga et de Gaël Monfils s'imposaient. Celle de Lucas Pouille, belle révélation de cette deuxième partie de saison (il va intégrer le Top 20 et dispute ce soir son deuxième quart de finale en Grand Chelem consécutif), devenait une évidence. "Lucas est l'espoir du tennis français, il est en avance sur les temps, même s'il faut rester mesuré, il n'a gagné qu'un 'gros' match, il n'est n'est pas encore dans le top 20 mondial", a rappelé Noah. "Mais il va pousser les autres à aller de l'avant." Reste que le capitaine, comme il a l'habitude de le faire, ne veut pas brûler les ailes d'un jeune: "Je suis halluciné que, 'après un match, ça devienne le Dieu du tennis français. C'est beaucoup trop vite." Mais il sait que ces performances sont de bon augure: "Avec trois joueurs en quarts de finale de l'US Open, cela se présente bien pour nous, mais cela va être un match difficile contre une équipe qui a de l'expérience, dont le N.1 Marin Cilic est très dangereux, et les conditions de jeu sont faites pour lui. On veut gagner la Coupe Davis, il faut en passer par là."
Avec le duo Nicolas Mahut-Pierre-Hugues Herbert, également en course à New York en quarts de finale en double, Noah dispose d'une association à même de lui ramener un point crucial le samedi.
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Par rapport à l'équipe qui avait remporté son quart de finale après Wimbledon en dominant la République tchèque à l'extérieur (3-1), le staff tricolore n'a apporté qu'une modification: Gilles Simon, remplaçant en juillet, est remplacé par Monfils. Logiquement puisque le Guadeloupéen avait été mis de côté à l'époque après son élimination d'entrée à Wimbledon (face à Jérémy Chardy). Aujourd'hui, il est en quart de finale, sans avoir perdu le moindre set. Bref, les hommes en forme, ils sont là. Reste à savoir jusqu'ou ils iront à New York, et quelle sera leur capacité de récupération avant ce choc en Croatie.
Noah ne ferme pas la porte à Paire, mais il recentre le débat
Yannick Noah a profité de cette annonce pour évoquer le cas Benoît Paire, qui avait cristallisé les critiques après son attitude aux Jeux Olympiques de Rio: "Je n'étais pas à Rio, je suis capitaine de l'équipe de Coupe Davis. Mais moi, j'ai toujours vu des joueurs de l'équipe de France qui étaient irréprochables par leur investissement. Ce que j'entends, c'est quelqu'un qui serait nocif pour l'équipe de France et qui n'a jamais été en équipe de France. C'est comme (Samir) Nasri qui ne veut pas aller en équipe de France (de football), mais tu n'es pas sélectionné, mec". Mais le capitaine ne ferme pas la porte à l'Avignonnais: "Benoît n'a jamais été en équipe de France, je souhaite qu'il comprenne que c'est une aventure fantastique. On partage des choses fantastiques (en équipe de France), il est le bienvenu, je ne suis pas dans la polémique. Porter le maillot, c'est le bonheur, c'est chic quoi, c'est une belle émotion, c'est une fierté, je pourrais en parler pendant des heures. Peut-être qu'il changera d'avis."
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