Tsonga: "La clé de mon match ? La victoire de Richard"
On attendait une explication limpide. Une victoire 6-2, 6-2, 6-3 en 1h30, cela méritait bien quelques phrases du genre: "Je me sentais bien sur le court". Ou bien: "J'ai bien servi et j'ai pu m'appuyer sur mon coup droit." Ou encore: "Avec l'appui du public, c'est plus facile." Mais non, Jo-Wilfried Tsonga n'a rien dit de tout cela.
Sa performance, à l'écouter en début de conférence de presse, il ne la devait qu'à son coéquipier Richard Gasquet, vainqueur lui-aussi expéditif de Tomas Berdych juste avant. "C’est seulement dû au fait que Richard a gagné avant", lançait-il pour expliquer sa victoire. "Cela m’a donné l’opportunité d’entrer sur le court relâché, libéré. C’est pour cela que j’ai gagné aussi aisément. J’avais un peu de pression. Il y a toujours de la pression. Mais celui qui entre sur le court à 1-0 a toujours un petit avantage. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui." Et par conséquence, celui qui entre à (0-1) a les épaules un peu plus lourdes. Mais pas seulement: "L’écart avec Lukas sur le circuit reste important. Le fait que les Tchèques soient menés (1-0) ne l’a pas aidé."
"Envie d'en profiter un maximum"
Richard Gasquet, tel était son credo d'après-match: "Il a produit son meilleur tennis", appuyait le N.1 français. "Il ne faut pas se tromper : Richard a beaucoup d’expérience, il a un grand nombre de matches derrière lui, et il a fait partie du Top10. Et on n’en fait pas partie sans avoir des qualités de champion. Avant le match, je lui ai dit que ces dernières semaines restaient anecdotiques, car il était blessé, et que cela arrivait à tout le monde de passer à côté d’un match. Mais je lui ai dit que Richard était le même que celui qui était avant dans le Top10." Les mots, et ceux des autres joueurs ont semblé faire mouche.
Il n'y avait qu'une légère ombre à ce tableau idyllique: la brièveté des matches. "Quand on joue des matches comme ça, avec cet enjeu dans cette ambiance, on a envie d'en profiter un maximum. Mais l'important, c'est quand même de gagner. Il y a un peu de frustration car c'est passé très vite, mais il faut rester humble. Ce n'est que la première journée. Nous savons que ce n’est pas fini. Nous devons finir le travail demain, ou le jour d’après. On doit rester concentrés." Porté par une "ambiance extraordinaire", Jo-Wilfried Tsonga est prêt à tout. Même à jouer les trois jours consécutifs, et même disputer le double avec son capitaine, Arnaud Clément: "Je suis sûr qu'on serait compétitifs", a-t-il dit en riant.
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