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Le survivant Del Potro maintient l'Argentine en vie

Mené deux sets à rien par Marin Cilic, Juan Martin Del Potro, héroïque, est parvenu à s'imposer en cinq manches (6-7, 2-6, 7-5, 6-4, 6-3) pour remettre l'Argentine et la Croatie à égalité (2-2) après presque cinq heures de match étouffantes à Zagreb. La finale de la Coupe Davis se jouera donc dans le dernier simple entre Federico Delbonis et Ivo Karlovic.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Juan Martin Del Potro combatif lors de la finale de la Coupe Davis contre la Croatie (- / AFP)

Si l'Argentine parvient à décrocher la première Coupe Davis de son histoire, il faudra construire une statue à Juan Martin Del Potro. Déjà homérique face à la Grande-Bretagne au tour précédent, l'Argentin a écrit une nouvelle page de sa légende personnelle en réussissant, pour la première fois de sa carrière dans cette épreuve, à combler un déficit de deux sets à rien pour finalement l'emporter. Marin Cilic n'a pourtant pas démérité. Porté par tout un peuple, et par son service (34 aces), le numéro 1 croate avait réalisé un début de match parfait pour se détacher deux manches à rien. Pris de vitesse par Cilic, Del Potro paraissait émoussé. Le Saladier d'Argent n'était plus qu'à un set pour le pays hôte mais c'était sans compter la "grinta" du Sud Américain. S'il ne la manifestait pas par des grands cris rageurs ou des gestes belliqueux, la force de caractère de Juan Martin Del Potro est tout bonnement exceptionnelle. 

C'est déjà elle qui lui a permis de revenir de l'enfer, et au-delà de la 1000e place au classement ATP, après les multiples opérations aux poignets qu'il a dû subir. Et c'est aussi elle qui, coups après coups, jeux après jeux, a ramené Del Potro dans le match. A partir du 3e set, l'Argentin a tapé plus fort et le Croate s'est mis à commettre plus de fautes (79 à la fin du match contre 48) pour terminer en trombe. Même s'il devait bouillir à l'intérieur, il a su rester d'un calme olympien pour conclure cette partie irrespirable. La balle est désormais dans le camp de son compatriote Delbonis, opposé à Karlovic dans un 5e match décisif. Del Potro, lui, peut souffler, il l'a bien mérité. 

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