La France en double file
"Ce match peut être une bombe" Guy Forget
Battu cinq fois en cinq rencontres sur le circuit professionnel, Gaël Monfils ne partira pas favori contre Novak Djokovic. Sur le papier, tout tourne en faveur du Serbe. Mais en Coupe Davis, l'irrationnel se manifeste parfois pour changer l'ordre établi. La Monf' n'a pas attendu la première finale de dimanche pour s'imaginer en vainqueur du N.3 mondial. "Djoko sait que s'il entame un combat physique avec moi, il va souffrir. Dans ma tête, je l'ai déjà battu plusieurs fois." Une sorte de méthode coué qu'il faudra s'appliquer coûte que coûte sur les coups de 13 heures.
Le Serbe a lui en tête ce match vite plié face au Français en quarts de finale du dernier US Open. Une boucherie en trois sets (7-6, 6-1, 6-2) ! La solution sera de faire douter Djokovic, de le pousser dans ses derniers retranchements. Même s'il est invaincu dans la salle belgradoise, il aura une énorme pression sur les épaules, celle de tout un pays, de 16.000 fans, de rester en vie.
Le sauveur, s'il y en a un pour la Serbie, sera donc Janko Tipsarevic ou Viktor Troicki. Car si le match des N.1 est connu depuis des lustres, la composition du quatrième et dernier simple sera indécise jusqu'au bout. Entre un Tipsarevic ravagé par son non-match face à Monfils vendredi (6-1, 7-6, 6-0) et un Troicki épuisé par son double perdu samedi (3-6, 6-7, 6-4, 7-5, 6-4), le capitaine Bogdan Obradovic est dans un embarras maximal. Le premier pourrait toutefois obtenir les faveurs de son capitaine. En demi-finale, il avait apporté le point décisif en battant le Tchèque Radek Stepanek.
Côté Français, le doute est également présent. Guy Forget doit trancher entre Gilles Simon, à la recherche de sa première victoire dans un match à enjeu en Coupe Davis, et un Mickaël Llodra émoussé par son double et pas aussi impérial qu'à son habitude. Choix cornélien. "J'ai mon idée mais je ne vais pas vous le dire, soulignait Forget samedi soir. Je veux être sûr, en parler à Michaël d'abord, voir comment il se sent, à Gilles aussi." Sur sa lancée du double, Mika Llodra se sent pousser des ailes. Il attend son heure. "Je suis prêt, a-t-il déclaré. Maintenant, Il y a plusieurs options possibles. Ce sera à Guy de trancher. On a tous envie de gagner la Coupe Davis. Peu importe si c'est Llodra, Simon, ou Clément qui rapporte le point de la victoire. Moi, ce que je veux, c'est avoir le Saladier dans mon salon. Ce serait le plus beau trophée de ma carrière."
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