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Gaël Monfils change d'entraîneur

Gaël Monfils a annoncé qu'il avait mis fin à sa collaboration avec son entraîneur australien Roger Rasheed, quelques jours avant de fêter leurs trois ans de collaboration. Il a confié son entraînement à Patrick Chamagne, son homme de confiance depuis six ans. Ayant atteint après Wimbledon le meilleur classement de sa carrière, le Parisien se lance un nouveau défi.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Gaël Monfils aurait-il de nouveau la bougeotte ? Après avoir connu plusieurs périodes d'instabilité avec ses entraîneurs (Gauthier, Benhabiles, Delaître, Champion), il semblait avoir trouvé chaussure à son pied en la personne de Roger Rasheed. L'ancien coach de Lleyton Hewitt avait le ton juste avec un joueur capable du meilleur, et parfois du pire. L'association a même mené l'élève au 7e rang de la hiérarchie mondiale après un bon Roland-Garros (quarts de finale) et une courte saison sur terre très correcte pour lui (demi-finale à Halle, 3e tour à Wimbledon). Mais le Guadeloupéen a mis fin à cette histoire qui allait atteindre les trois années de vie, dans la semaine de préparation au quart de finale de Coupe Davis.

Un choix assumé, pour n'être désormais suivi que par Patrick Chamagne, son homme de confiance depuis pratiquement ses débuts au plus haut niveau: "Bien avant Wimbledon, il y a eu des petites tensions avec Roger", raconte Gaël Monfils dans L'Equipe. "Des choses banales, comme dans un couple. On était arrivés à la fin d'une belle histoire. Je me suis donné le temps de réfléchir." Et la sentence est tombée: "J'avais envie d'un discours différent. Mais Roger reste mon ami. Il m'a appris plein de choses." Dans le petit monde du tennis, ce ménage à trois avait alimenté les bruits, comme celui faisant état d'une volonté de Patrick Chamagne de prendre la main sur Roger Rasheed. Un désir dont se défend le Français: "Jamais je n'ai essayé de piquer la place de Roger", dit-il dans cette interview à deux dans L'Equipe. Mais il glisse aussi un peu plus loin: "Faut arrêter de croire que du temps de Roger, je n'intervenais pas sur le jeu de Gaël. Quand Roger était son coach, Gaël a gagné deux tournois, dont un, à Metz, quand j'étais tout seul avec lui. L'an dernier, ici à Stuttgart, quand il va en finale, c'est avec moi. De toute façon, je trouve qu'il ne faut pas surestimer le rôle du coach. Mon rôle sera de lui mettre un sourire sur le visage tous les jours."

Si l'entente est plus que cordiale entre Chamagne et Monfils, l'un et l'autre se considérant comme père et fils, qu'en sera-t-il sur le terrain ? Septième mondial, très en forme, le N.1 français a l'objectif de se qualifier pour le Masters, et cela passe forcément par une bonne tournée américaine avec en point d'orgue l'US Open. Sans oublier la demi-finale de Coupe Davis. Beaucoup d'échéances importantes, avec un nouveau référent qui a un avantage: connaître par coeur son poulain.

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