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France-Allemagne: le coup double ?

L'équipe de France d'Arnaud Clément affronte, à partir de vendredi, l'Allemagne en quarts de finale de la Coupe Davis, à Nancy. Après le forfait de Gasquet et le rappel de Llodra et Roger-Vasselin, Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils sont les grands favoris pour les deux places de simple. Face à une formation allemande amoindrie, le capitaine français doit faire des choix, peut-être cruciaux pour la suite de la compétition.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Arnaud Clément conseille Jo-Wilfried Tsonga en tant que capitaine de l'équipe de France

Sans Haas, Kohlschreiber et Mayer, l'équipe d'Allemagne ne devrait pas peser lourd contre la France. Avec Kamke (96e mondial) pour tête de pont, elle n'a que peu de chances de faire trembler une France qui joue à domicile, sur une surface choisie (le greenset) et qui va comme un gant à Jo-Wilfried Tsonga (12e mondial) et Gaël Monfils (25e mondial). Même l'absence du N.1 tricolore, Richard Gasquet, n'augmente pas beaucoup les chances allemandes. En revanche, elle ouvre des nouvelles possibilités pour le capitaine, Arnaud Clément.

Lors du 1er tour contre l'Australie, sur terre-battue, il avait fait le choix de mettre Gasquet et Tsonga sur le court les deux premiers jours. Associés en double, ils avaient eu beaucoup de mal à se sortir des griffes des expérimentés Guccione-Hewitt. Le Biterrois out, la "Clé" peut revoir se stratégie en double. Avec trois spécialistes du double sous la main (Julien Benneteau, Michael Llodra, Edouard Roger-Vasselin), il dispose de nombreuses options auxquelles il faut ajouter les deux joueurs de simple, pas manchots non plus dans l'exercice. Cinq joueurs, c'est un de trop pour le tirage au sort de la rencontre. Et au-delà du nom, cette liste donnera des indications quant à la philosophie de Clément pour cette campagne 2014. Veut-il s'appuyer sur ses meilleurs joueurs de simple, y compris en double, comme il l'avait fait à La Roche-sur-Yon ? Ou fera-t-il le choix de répartir ses forces pour ne pas tirer sur la corde de ses leaders en simple ?

Déjà envisager les Tchèques et les Suisses ?

Contre une équipe d'Allemagne où, en jouant sérieusement, les points ne devraient pas manquer, la possibilité de virer samedi soir à (3-0) est tentant. Il permet de faire jouer le dimanche deux autres joueurs en simple au meilleur des trois sets, ce qui pourrait plaider pour une association comparable à celle du 1er tour, Monfils prenant la place de Gasquet aux côtés de Tsonga.  Mais la projection, tentante également, vers les demi-finales voire la finale peut amener un autre raisonnement. Car les Tchèques, qui jouent au Japon, en l'absence des deux numéros 1 (Berdych d'un côté, Nishikori de l'autre), ont construit leurs deux couronnements consécutifs sur un duo pour tous les matches: Berdych-Stepanek. En double, les deux hommes ne se sont inclinés qu'une fois en 16 rencontres. Ils seront favoris pour être les demi-finalistes face à la France, si tout se passe bien en cette fin de semaine à Nancy. Et dans l'autre moitié de tableau, la Suisse, du duo infernal Federer-Wawrinka, favorite pour atteindre la finale, préfère ménager ses deux stars pour laisser le samedi, lors du double, Chiudinelli et Lammer. Mais les deux leaders, champions olympiques en double à Pékin en 2008, peuvent également sortir du chapeau si nécessaire.

Dans chaque cas, la question se pose de l'opportunité de mettre les meilleurs français en simple sur le pont lors des deux premiers jours. Face à des joueurs très proches voire supérieurs aux Français en simple, et en ayant à disposition des joueurs parmi les meilleurs du monde en double (Roger-Vasselin 16e, Llodra 17e, Benneteau 19e et Mahut 12e), la meilleure solution n'est-elle pas d'épargner  les leaders du simple et donner de la confiance à ceux du double ? Car le physique pourrait être un élément déterminant pour faire pencher la balance de ces rencontres hypothétiques. Les lancer dans l'arêne à Nancy pourrait leur permettre de s'adapter à la pression de la Coupe Davis. Associés sur le circuit cette saison (six tournois), Julien Benneteau et Edouard Roger-Vasselin ont gagné à Marseille, et atteint les demi-finales à Rotterdam et Sydney. Michael Llodra a fait demi-finale à l'Open d'Australie, et à Miami, remportant également Rotterdam. Mais il jouait avec Nicolas Mahut, pas appelé pour cette rencontre. Quel choix fera Arnaud Clément ? Réponse en milieu de journée.

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