Entre Lucas Pouille et David Goffin, de l'amitié et du respect
"Un fois que l'on entre sur le terrain, on met l'amitié de côté et on se concentre pour faire gagner notre pays", prévient le benjamin français, 23 ans, qui a remporté ses trois confrontations jusqu'ici avec le leader belge (7e mondial), de trois ans son aîné. C'était l'année passée, celle où le Nordiste s'était révélé avec deux quarts de finale en Grand Chelem, à Wimbledon puis à l'US Open. Il avait dominé Goffin à Brisbane (1/8e), à Madrid (1er tour), puis à Metz en demi-finales avant de soulever, en Moselle, son premier titre ATP. "Il a eu une très belle progression ces deux dernières années, commente Goffin. C'est un joueur très complet et très puissant."
"Il faudra que je joue vite"
C'est d'ailleurs la puissance du Français, "notamment au service" qui l'a "dérangé" lors de leurs joutes. "Il faudra que je joue vite, que j'arrive à le faire bouger pour qu'il n'ait pas le temps de lâcher de grosses frappes", souligne le Wallon, qui a changé de dimension en 2017. Il a atteint son meilleur classement (7e) après s'être hissé dimanche dernier jusqu'en finale du "tournoi des maîtres". Lors de sa fabuleuse semaine londonienne, "La Goff'" a réussi la performance rare de battre les deux meilleurs joueurs de la saison, le N.1 mondial Rafael Nadal puis son dauphin Roger Federer. Le Belge récolte les fruits de sa progression constante depuis ses premiers pas en Grand Chelem, à Roland-Garros en 2012 en tant que "lucky loser" (repêché après les qualifications).
Poids léger
Avant de perdre contre Federer en huitièmes de finale, il avait croisé la route d'Arnaud Clément (2e tour). L'ancien capitaine de l'équipe de France (2013-2015) ne tarit pas d'éloges sur ce "poids léger" (1,80 m, 68 kg) qui a su "exploiter ses qualités". "Il n'y a pas eu de révolution dans son jeu entre le moment où je l'ai joué et aujourd'hui, explique-t-il. David est toujours très agressif et extrêmement solide. Mais il a progressé en allant chercher la balle encore plus tôt et énormément dans la qualité de sa deuxième balle." "Ce n'est pas un joueur surpuissant capable de claquer ace sur ace ni un passing ou un retour foudroyant. Mais quel est son point faible? C'est dur de répondre", ajoute Clément. "A seulement 19 ans, il savait déjà ce qu'il voulait faire et comment il allait s'y prendre", affirme l'ex-joueur belge Christophe Rochus, 38e mondial en 2006. Devant son public du Nord, Pouille s'attend à une "rencontre extrêmement difficile". "Je mets les trois matches qu'on a disputés de côté", dit le N.2 français conscient que Goffin est un autre joueur.
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