Djokovic, ultime tremplin vers 2014
Cette saison, sur 81 matches, Novak Djokovic n'en a perdu que neuf. Del Potro (Indian Wells), Haas (Miami), Dimitrov (Rome), Nadal (Roland-Garros, Montreal et US Open), Murray (Wimbledon), Isner (Cincinnati) sont les seuls à l'avoir dominé. Il lui reste encore deux matches pour terminer la saison, au moment où la plupart de ses rivaux est déjà en vacances. Deux matches de simple pour offrir, une deuxième fois à domicile après 2010 (contre la France), la Coupe Davis à la Serbie. Arrivé en express de Londres après sa victoire en finale sur Rafael Nadal, le N.2 mondial sait que cette finale contre la République tchèque peut encore compter bien plus qu'un nouveau titre à son palmarès. Meilleur joueur mondial en fin d'année, il veut reprendre sa place de N.1 mondial.
La finale 2010, point de départ de son explosion
En 2010, en participant activement à la victoire de son équipe sur la France (privée de Tsonga), Novak Djokovic avait changé son destin. Inférieur à Roger Federer et Rafael Nadal jusque-là, il avait profité de cette confiance née de cette consécration collective pour franchir un palier. Derrière, il avait enchaîné 43 victoires consécutives, décrochant l'Open d'Australie et six autres tournois avant de buter sur le Suisse en demi-finale de Roland-Garros. Pratiquement six mois sans défaite, le Serbe s'est alors bâti sa nouvelle réputation, avec un nouveau programme, son alimentation sans gluten et un niveau de jeu extraordinaire. En juillet, il se hissait pour la première fois sur la première marche du podium mondial.
Une confiance accumulée
Depuis sa finale perdue à l'US Open contre Rafael Nadal, Novak Djokovic n'a perdu aucun match. Vingt-deux matches, vingt-deux victoires, dont deux contre Nadal (finale à Pékin et au Masters), deux contre Federer (à Becry et au Masters), deux contre Wawrinka (à Bercy et au Masters) et deux contre Gasquet (à Pékin et au Masters), il a terminé l'année en boulet de canon. Avec ces 22 succès, il a égalé la meilleure série de Rafael Nadal (deux séries de 22 victoires cette année), et peut donc le dépasser lors de la finale de la Coupe Davis. Tout au long de ces semaines, même s'il a perdu en même temps son trône, "Nole" a accumulé une énorme confiance. Elle n'en serait que décuplée en la poursuivant, avec un deuxième Saladier d'Argent conquis dans la ferveur de Belgrade.
Des points importants en jeu
Avant le début de la finale de la Coupe Davis, Novak Djokovic possède 920 points de retard sur Rafael Nadal au classement ATP. Une victoire en simple, même en finale de Coupe Davis, ne rapporte que 75 par match victorieux. Avec un bonus de 75 points de plus en cas de victoire finale, à condition d'avoir remporté 7 matches en simple depuis le début de la compétition, ce qui serait le cas de Djoko. Dimanche soir, il pourrait n'avoir plus que 695 points de retard sur l'Espagnol.
Mais comme le Serbe a pris l'habitude de ne pas disputer le moindre tournoi avant l'Open d'Australie, dont il est le tenant du titre, il laisse la possibilité à Rafael Nadal de reprendre ses distances début 2014. En jeu: 250 points (pour le vainqueur) lors de la première semaine de janvier (à Brisbane, Doha ou Chennai) et 250 autres points la deuxième semaine (à Sydney ou Auckland). Mais les ténors jouent rarement la semaine précédant un Grand Chelem. La victoire à l'Open d'Australie offrant 2000 points, la place de finaliste 1200, soulever le Saladier d'Argent peut donner à Novak Djokovic une petite marge par rapport à l'Ibère dans le premier tournoi du Grand Chelem. Une victoire à Belgrade, un succès à Melbourne, et Djokovic obligera Nadal à atteindre au moins la finale en Australie tout en ayant remporté un tournoi début janvier. Sinon, le Serbe redeviendra N.1 mondial.
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