Coupe Davis : L'Espagne gagne sa 6e couronne, Nadal exulte
En termes d'émotions, Rafael Nadal a peut-être vécu le sommet de sa saison ce dimanche. D'abord en assistant à la sublime victoire de son coéquipier et ami, Roberto Bautista Agut (7-6, 6-3), plus que jamais héros de l'ombre car endeuillé cette semaine, mais non moins investi auprès de son équipe. Ensuite, en offrant le titre à son pays, face à Denis Shapovalov. La 6e Coupe Davis de l'histoire de l'Espagne...dont quatre avec Nadal.
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Shapovalov a tout tenté, mais Nadal est indestructible
De Denis Shapovalov, Rafael Nadal pouvait craindre la capacité exceptionnelle d'accélération, en coup droit, en revers, ou au service. Sur surface rapide, le Canadien pouvait faire très mal. Mais la magie de la Coupe Davis rend Nadal aussi indestructible en salle qu'il peut l'être sur terre battue. Dans le premier set, il n'a tout simplement laissé aucune chance à son jeune adversaire : 6-3 en à peine plus de 30 minutes. Dans la deuxième manche en revanche, les grands coups du Canadien ont fissuré l'armure du Majorquin.
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A 3-2, service Nadal, celui-ci a dû sauver plusieurs balles de break au cours d'un jeu de quasi dix minutes. Certainement l'une de ses plus longues mises en jeu de la semaine. Le plan de Denis Shapovalov était simple : agresser dès la deuxième frappe de balle, quitte à enquiller les fautes. Forcément, ça a donné des jeux souvent accrochés, où deux énormes erreurs succédaient à trois magnifiques coups gagnants. Mais le fait est qu'en face, la machine Nadal s'est (un peu) enrayée. Ou du moins s'est-elle faite moins précise. A 5-4 pour Shapovalov, le Majorquin a tremblé, mais a survécu. Dans le tie-break, Denis Shapovalov a miraculeusement sauvé deux balles de match, dont une d'un improbable passing de coup droit. Mais Nadal ne s'est pas décomposé. Il est resté solide, comme un roc. Avant de s'affaler, à 9-7, pour récolter les fruits de son invraisemblable semaine.
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Roberto Bautista Agut, au nom du père
Cette semaine, Roberto Bautista Agut a perdu son père. Quand Sergi Bruguera lui a demandé d'ouvrir la finale ce dimanche, il s'attendait à un refus, et il l'aurait compris. Mais Roberto Bautista Agut a souhaité y aller. Et bien lui en a pris.
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Le poids de l’expérience face à la fougue de la jeunesse. C’est ce à quoi l’on s’attendait, c’est ce qui s’est exactement passé. Félix Auger-Aliassime n’a pas tenu la longueur contre Roberto Bautista Agut dans son premier match de la finale de Coupe Davis. Pourtant très bien dans son match dans les premiers jeux, solide au service, et même dangereux en retour à 4-4, son jeu a fini par s’éroder en fin de manche. Dans le tie-break, à 3-2 en sa faveur – est-ce la perspective de mener qui qui l’a paralysé – il s’est mis à enchaîner les fautes directes, tandis qu’Agut réglait mieux que jamais la mire de ses frappes.
Avec le set en poche, l’Espagnol s’est un peu plus relâché dans le deuxième set, et s’est mis à mieux retourner "FAA". Si le Canadien s’est bien accroché jusqu’au bout, le dernier jeu, à 5-3, a été à l'image de la manche : une longueur de balle constante chez l'Espagnol et 4 fautes directes du Canadien. En deux sets (7-6, 6-3), Agut a dominé son cadet de 12 ans – quand même – et a idéalement lancé son compère Rafael Nadal. Mais en avait-il vraiment besoin ?
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